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En Grèce, la chute de la natalité est devenue «un danger national»

Le premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a averti mardi 17 octobre que la chute de la natalité constituait «un danger national» avec un recul attendu de la population d’un million d’ici à 2050. L’an dernier, ce pays méditerranéen de quelque 10,5 millions d’habitants a enregistré une naissance pour deux décès, a indiqué Kyriakos Mitsotakis lors d’une conférence sur la démographie, estimant qu’«un danger national est en pleine évolution». Selon l’agence nationale des statistiques ELSTAT, la Grèce a enregistré l’an dernier un peu moins de 77.000 naissances, contre plus de 140.000 morts. Il s’agit du plus faible nombre de naissances en 90 ans et par rapport à 2021, la baisse atteint 10,3%. Selon l’OCDE, la population en Grèce pourrait tomber à quelque 10 millions en 2030.

«Notre population est l’une des plus âgées en Europe. Le nombre de femmes grecques âgées de 20 à 40 ans a baissé de 150.000 sur les cinq dernières années», a affirmé le chef du gouvernement conservateur.

«Si nous ne faisons rien (…) d’ici à 2050 nous pourrions (perdre) jusqu’à 1,4 million de personnes», a précisé le démographe Byron Kotzamanis, auteur d’une récente étude sur les projections démographiques, interrogé sur la chaîne de télévision publique ERT.

Le gouvernement formé en juin dispose désormais d’un ministère chargé de la famille et s’est engagé à relever les allocations pour les familles avec enfants.

Durant les années de crise financière et économique, le pays a connu une véritable saignée dans sa jeune population, notamment parmi ceux disposant de diplômes universitaires qui sont partis travailler à l’étranger.

Le Figaro

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