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Avant même l’électrochoc de Lampedusa et ses milliers de déracinés débarqués sur les côtes européennes, à la mi-septembre, environ 93.000 personnes avaient introduit une demande de protection internationale en France – depuis le 1er janvier -, dont plus de 22.000 mineurs accompagnés et un millier de non-accompagnés. La hausse est comprise entre 12% et 14% en huit mois, par rapport à la même période de l’année précédente. Rappelons que 2022 avait déjà pulvérisé tous les records en la matière, avec plus de 130.000 premières demandes sur l’année entière.

Le Figaro a décortiqué les derniers chiffres. Ils sont sans équivoque. L’asile est plus dynamique que jamais au pays des droits de l’homme. Un préfet très au fait des questions d’immigration le reconnaît volontiers: «Plus de 140.000 premières demandes auront certainement été déposées en France à la fin de l’année, vu les tendances.» (…)

On peut prendre les statistiques dans tous les sens, c’est désormais une évidence: ce qui mettait la machine de l’asile sous tension depuis des années va encore s’amplifier. (…)

Jean-Éric Schoettl, l’ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel, a résumé mieux que personne, dans Le Figaro, l’œuvre européenne que cette décision parachève: «La boucle est aujourd’hui bouclée: la flottille de migrants arrivant à Lampedusa en provenance de Sfax ne peut être refoulée vers son port d’origine tunisien en vertu de la jurisprudence de la CEDH. Une fois en Italie, selon la jurisprudence de la CJUE, les migrants ne peuvent être retenus, même le temps d’examiner leur situation au regard du droit d’asile. Ils sont donc libres de se déplacer vers le nord, jusqu’à la frontière française. Enfin, comme vient de le juger la CJUE, ils n’auront pas à craindre d’être refoulés en franchissant la frontière.» (…)

Le Figaro

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