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L’Ifop vient de publier une étude qui révèle, entre autres, que les professeurs ont une définition de moins en moins juste du principe de laïcité. Pour François Kraus, directeur du Pôle Politique et Actualités de l’institut, on assiste à une rupture générationnelle sur cette question.

(…)

Ce recul va-t-il de pair avec une montée du prosélytisme religieux au nom de la liberté ?

Le nombre de professeurs qui ont remarqué une contestation de la loi de 2004 sur le port de signes religieux ostentatoires dans les écoles a doublé. 57% des enseignants l’ont observé contre 38% en 2018. Les parents d’élèves portent aussi des signes religieux ostentatoires. Mais on constate qu’au sein du corps enseignant, comme dans le personnel des établissements scolaires, c’est un phénomène qui connaît une hausse significative. (…)

Plus les professeurs se font agresser sur des questions religieuses et identitaires, plus ils cèdent aux revendications identitaires des minorités religieuses.

François Kraus – directeur du Pôle Politique et Actualités de l’institut Ifop

Dans une enquête que vous aviez publiée en mars pour Écran de Veille, vous parliez de « laïcité McDo ». Les enseignants et les élèves considèrent-ils que l’école se résume en partie au slogan de la firme américaine « Venez comme vous êtes ? » ?

(…) En 2019, la fédération avait publié une affiche montrant une femme voilée et une petite fille avec ce slogan : « Venez comme vous êtes ». Une affiche à rebours du combat du ministère de l’Éducation nationale qui réclamait la neutralité religieuse pour les parents d’élèves qui participent au soutien scolaire. On assiste donc à une rupture avec la laïcité traditionnelle à la française. (…)

Quelle est la nature des atteintes à la laïcité et des agressions envers les enseignants ?

Dans les lycées publics, le «gros» des atteintes à la laïcité est, après les questions de genre, constitué de tentatives d’imposer des tenues vestimentaires de nature religieuse, ce qui donne à penser que la loi de 2004 n’est pas respectée partout. Le chiffre le plus significatif de l’attitude passive des établissements en la matière est la proportion d’enseignant du public qui rapporte avoir déjà vu des élèves porter des vêtements à caractère religieux mais ne les enlever qu’avant d’entrer en salle de cours (35%). (…)

Le Figaro

(Merci à BB et Tara King pour leur proposition.)


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