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Les patrons de la société de téléphonie Lycamobile, Christopher Tooley, 59 ans, Andrew England, 70 ans, et Alain Jochimek, 71 ans, ainsi que huit autres prévenus âgés de 42 à 66 ans doivent comparaître ce lundi devant de tribunal correctionnel pour cette affaire où se mêlent des acteurs de l’économie mondiale et une équipe de blanchisseurs de la communauté pakistanaise d’Île-de-France. Le montant de la fraude atteindrait 70 millions d’euros.

Cette société, en situation de monopole sur ce marché, revendique 15 millions de clients dans 23 pays et 5 000 employés. Le chiffre d’affaires mondial est de 1,4 milliard d’euros en 2017. L’enquête révèle que la SARL Lycamobile à Londres (Royaume-Uni) et sa filiale Lycamobile Services installée à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), signent des contrats avec des sociétés filtres dont l’activité déclarée n’a rien à voir avec la téléphonie.

Ces entreprises de maçonnerie, de carrelage, de peinture ou de pose de fibre auraient été créées par Tariq et Saime, couple de Belges qui aurait placé des gérants de paille à leur tête. Objectif : acheter en masse des puces téléphoniques et des cartes de recharge de télécommunication à la minute au géant britannique, et les régler par virements ou chèques envoyés en Angleterre, contre des factures.

La marchandise est ensuite livrée dans l’entrepôt de Lycamobile Service. Les deux commerciaux de l’antenne francilienne sont chargés d’écouler les produits. La revente se fait en espèces auprès de gérants de boutiques de téléphonie visant le marché dit « ethnique », à savoir les communautés indo-pakistanaise, du Maghreb et d’Afrique subsaharienne clientes des boutiques du quartier de la Chapelle à Paris (XVIIIe). […]

Le Parisien

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