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Saint-Denis (93) : La Pride des Banlieues 2023 marchera pour l’ouverture de l’accès à la PMA aux transgenres (MàJ : L’émission “Quotidien” critiquée par les organisateurs, « votre reportage sert la montée du racisme et de l’extrême-droite »)

06/06/2023

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03/06/2023


30/05/2023

La cofondatrice trans quitte le collectif, dénonce les « hommes cis hétéro » et le fait qu’il y a 50% de personnes blanches lors d’une réunion

Mise au point sur la Pride des Banlieues

En sa qualité de cofondatrice, Farrah tient à éclaircir la situation qui relève plutôt de l’invisibilisation des personnes concernées (notamment les femmes trans migrantes et racisées) et l’exploitation de leur lutte au profit d’une ambition carriériste. Je transmets ici sa parole, par amitié mais aussi en tant que personne concernée par les luttes en question, à savoir le vécu des lgbtqi+ migrant·es et issu·es de l’immigration, notamment dans les quartiers populaires. 

Mise au point sur la Pride des Banlieues : comment des enjeux communautaires sont vampirisés pour préserver des dynamiques d’exploitation et d’invisibilisation 

C’est vraiment quelque chose d’écrire contre un mouvement communautaire que l’on a cofondé et qui, plus que jamais, doit exister, dans ce climat mortifère pour les LGBT, et pour les personnes trans racisées et migrantes en premières de cordées. Et pourtant, me voilà aujourd’hui à devoir attraper le col de la Pride des Banlieues et de leur porte-parole, Yanis Khames, qui nous gratifie depuis peu, à travers un petit manuel des Castors Juniors signé de son nom, de la promesse d’un nouvel universalisme. Un universalisme fondé sur l’intersectionnalité, qui permettrait de comprendre véritablement comment les enjeux politiques contemporains peuvent être compris dans un continuum et donc, engager des mobilisations plus transversales et efficaces que jamais. 

Je sais pas pour vous, mais moi quand on me dit ça, je me retrouve toute mouillée. De larmes, hein, qu’on s’entende, de larmes de sang, parce que je sais que derrière les beaux espoirs que la Pride des Banlieues nourrit, il y a une gestion et une coordination internes qui ne mettent absolument pas “les marges au centre de la lutte”. L’auteur de ce livre et le principal coordinateur de la Pride est un homme cis hétéro. Quoi ?! Comment ?! Stupeur, tremblements, fracas et volte-faces ?! C’est un cishet wesh ?! Non mais ce n’est pas possible. Jamais un homme cis hétéro n’irait se foutre dans un mouvement communautaire. Justement, les hommes cishets ont tendance à fuir les LGBT plutôt qu’à courir se caler avec. Ben ouais, c’est tout le principe de la cabriole que notre bon vieux Yanis accomplit maintenant depuis une bonne année. Réussir à gérer et à représenter un mouvement qui vise à obtenir justice et réparation pour des réalités sur lesquelles il n’a qu’un regard extérieur. 

[…]

Après maintes et maintes tentatives de discussion visant à l’amener à adopter une place plus appropriée, par exemple, utiliser son savoir-faire opérationnel et ses privilèges sociaux pour outiller des personnes concernées sans étouffer leurs points de vue, j’ai fini par passer l’éponge. Yanis me faisait comprendre que ce n’était pas ma place de parler, parce qu’il s’agit de sa vie privée. Je n’avais pas non plus envie de mettre à mal notre amitié, parce que je peux vous dire que Yanis était quand même le genre de gars à me dépanner des clopes, des thunes quand j’en avais besoin, à m’inviter chez ses parents pour déjeuner et dîner et ça avait son importance. Aussi, j’ai préféré me concentrer sur la bonne tenue de l’événement. C’est bien pour ça que j’ai accepté d’animer le cortège de tête de jour de la Pride des Banlieues 2022 et avant même d’obtenir mon statut de réfugiée au mois de juillet, j’ai couru participer à l’assemblée générale une semaine après l’événement. Une assemblée générale particulièrement importante qui devait donner naissance à un collectif Pride des Banlieues indépendant de l’association-mère Saint-Denis Ville au Cœur avec en prime, la création de deux postes de coordinateurs salariés à mi-temps. Quelle ne fut pas ma surprise quand je suis arrivée dans une assemblée de 20 personnes, dont 5 personnes hétéros, deux faisant partie du conseil d’administration, avec un ratio plus ou moins 50/50 de personnes blanches et de personnes racisées. Au sein de la Pride des Banlieues quoi. Le pire, c’est que les lignes directrices annoncées pour la prochaine édition n’avaient laissé aucune place aux actions communautaires d’auto-support et de recherche-action. 

[…]

Mediapart (Blog)

Yanis Khames
Yanis Khames
Farrah Youssef
Mihena Alsharif

16/05/2023

Soyons aussi nombreux·euses que possible à Saint-Denis le 03 juin à 13h !

Cette année, nous marchons pour la fin des inégalités d’accès à la PMA pour les personnes trans, racisé·es, grosses et handi·es.

Signez la pétition en bio pour créer le rapport de force !


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