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L’Inspection générale des affaires sociales (Igas) a rendu ce mardi un rapport critique sur l’aide sociale à l’enfance (ASE) dans les Bouches-du-Rhône. Dans ce rapport réalisé début 2022 et publié mardi, l’Igas relève les difficultés de l’ASE, gérée par les services du département, mais rappelle aussi que ce dernier « fait face à des difficultés qu’il ne pourra résoudre seul, et qui exigent une mobilisation claire de tous les acteurs », dont l’Etat.

Le département a su en revanche résoudre la crise née de l’afflux rapide et croissant de mineurs étrangers non accompagnés (MNA) entre 2016 et 2019, période durant laquelle le nombre de ces mineurs accueillis par le département a grimpé de 414 à 1.074, reconnaît l’Igas.

Les moyens restent en deçà des enjeux. Car le territoire “présente des facteurs de risque très élevés” pour la vulnérabilité des plus jeunes avec un taux de pauvreté (22,1 %, et jusqu’à 65 % dans certains quartiers de Marseille), de familles monoparentales (25,5 %), de population vivant dans un logement indigne (13 % à Marseille) ou surroccupé (13 % dans les BdR)… L’insécurité et la délinquance sont d’autres facteurs aggravants pour le futur des enfants: pour les coups et blessures volontaires comme pour les violences intrafamiliales, les Bouches-du-Rhône sont le troisième département le plus concerné en France. L’inspection s’alarme aussi du risque de recrutement des mineurs “pour des activités de guet” par les réseaux de drogue ou de prostitution, un phénomène qui explose et guette les petites fugueuses, dès 14 ans. Une réalité sombre, violente, qui place les services sociaux “sous grande tension”.  […]

20 minutes ; La Provence

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