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[NdeFDS: les enfants travaillant dans les usines en France étaient surnommés les “ouvriers de huit ans”. Votre traducteur a préféré traduire le terme “pauper apprentices” par sa traduction littérale “apprentis pauvres”.]

Des scientifiques ont découvert les premières preuves directes de la vie difficile des enfants connus sous le nom d'”apprentis pauvres” qui étaient forcés de travailler pendant l’industrialisation en Angleterre.

Une équipe d’experts a analysé les ossements de plus de 150 personnes provenant du cimetière d’une église rurale du village de Fewston, dans le Yorkshire du Nord.

La plupart des restes appartenaient à des jeunes gens âgés de 8 à 20 ans.

Les résultats ont montré des signes de retard de croissance et de malnutrition chez les enfants, ainsi que des signes de maladies associées aux travaux pénibles.

Les chercheurs ont déclaré que leurs résultats, publiés dans la revue Plos One, font la lumière sur ces enfants oubliés qui ont été transportés depuis les centres de travail de Londres et forcés de travailler de longues heures dans les usines du nord de l’Angleterre.

L’examen des os et des dents a mis en évidence les affections dont souffraient les enfants, notamment la tuberculose, les maladies respiratoires, le rachitisme et les retards de croissance

La responsable de l’étude, Rebecca Gowland, professeure au département d’archéologie de l’université de Durham, a déclaré : “Il s’agit de la première preuve bioarchéologique de l’existence des apprentis pauvres du passé, et elle met clairement en évidence le lourd fardeau imposé à leurs corps encore en développement”.

Il est très émouvant de voir des preuves directes, inscrites dans les os, des difficultés auxquelles ces enfants ont dû faire face.

Il était important pour les scientifiques et la communauté locale que ces découvertes puissent fournir un témoignage de la brièveté de leurs vies.

Si l’utilisation des enfants comme main-d’œuvre bon marché pendant l’industrialisation de l’Angleterre des XVIIIe et XIXe siècles est bien documentée, il existe peu de preuves directes des souffrances qu’ils ont endurées.

Dans le cadre de l’étude, les experts ont procédé à une analyse chimique des dents.

Ils ont pu identifier les sexes des enfants et déterminer qu’ils n’étaient pas originaires de la région et venaient probablement de Londres.

L’examen des os et des dents a également mis en évidence les pathologies dont souffraient les enfants, notamment la tuberculose, les maladies respiratoires, le rachitisme et les retards de croissance.

La professeure Michelle Alexander, du département d’archéologie de l’université de York, une des principales auteures de l’étude, a déclaré : “Nous avons entrepris une analyse chimique des os pour étudier leur régime alimentaire et nous avons constaté que les apprentis manquaient de protéines animales par rapport à la population locale, à un niveau qui les rapproche des victimes de la grande famine irlandaise.

Les restes ont depuis été réinhumés lors d’une cérémonie à laquelle la communauté locale a participé.

Daily Mail

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