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Les policiers lui ont conseillé de porter plainte. Mais le jeune Lyonnais a refusé, et il a même hésité à nous rencontrer. Guillaume* se souviendra toute sa vie de la «violente agression» dont il dit avoir été victime. «Se faire tabasser par des antifas, c’est un risque courant quand on est militant royaliste, et je me dis que ça ne sert à rien de témoigner. Mais maintenant que je vois mon agresseur parader à l’Assemblée nationale, je ne peux plus me taire, il faut bien qu’on dise qui ils sont.»

L’homme qu’il accuse d’être son agresseur est Raphaël Arnault. Porte-parole officiel de la Jeune Garde, mouvement antifa agissant dans plusieurs grandes villes en France, celui-ci a été invité le 3 avril dernier à un débat «sur la lutte contre le terrorisme d’extrême droite» à l’Assemblée nationale malgré les pratiques de son propre groupuscule. Une venue qui n’a pas manqué de faire réagir divers élus de droite, comme le président des Républicains Éric Ciotti.

La Jeune Garde ne semble pourtant pas mal à l’aise avec l’usage de la violence, à en croire le témoignage des personnes qui s’en disent victimes. Le mode opératoire de ces militants antifascistes est bien connu des militants de droite, comme le raconte Guillaume. «Ils repèrent nos visages sur les réseaux sociaux, font des fiches, des listes et nous cherchent ensuite en sillonnant le Vieux Lyon à scooter. Un jour, Raphaël Arnault m’a reconnu dans le métro. Comme il était seul, il m’a simplement menacé. Mais une autre fois, il était avec un autre antifa, Safak Sagdic (cofondateur de la Jeune Garde, NDLR), et ils me sont tombés dessus à deux contre un et m’ont tabassé à coups de casque. Comme je suis tombé inconscient, ils se sont enfuis, de peur de m’avoir tué et d’avoir de gros ennuis, et je me suis réveillé dans l’ambulance.»

Violence assumée

Les agresseurs iraient parfois jusqu’à suivre leurs cibles pour repérer leur domicile. […]

Un des cadres du groupe, Hamma Alhousseini, a été condamné en août 2020 pour une agression dans un bar du vieux Lyon. Le même a été l’objet d’une enquête pour apologie du terrorisme après avoir relayé sur les réseaux sociaux un soutien à Boko Haram et une approbation implicite de la décapitation de Samuel Paty. […]

Jean-Luc Mélenchon lui-même, qui s’est affiché à plusieurs reprises avec Raphaël Arnault et d’autres membres du groupuscule, a encouragé le groupe antifa, appelant lors d’un meeting ses militants à «s’organiser» contre l’extrême droite, «avec des méthodes… impactantes». […]

Le Figaro

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