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Le problème se corse quand on prend la quantité d’heures travaillées sur une année. Avec une moyenne de 1490 heures travaillées en 2021, le travailleur français est cette fois largement sous la moyenne de l’OCDE (1716 heures) et est même largement distancé par l’Italien (1669 heures), l’Espagnol (1641 heures), le Suisse (1533 heures) ou le Britannique (1497 heures). Plus de RTT, de temps partiels, de jours chômés… Ce sont les raisons avancées par les économistes de l’OCDE pour expliquer ce décalage français.

La France quasi dernière
Mais là encore, rien de rédhibitoire quand on se compare à certaines économies performantes. Comme avec les travailleurs allemands qui avec 1349 heures par an travaillent en moyenne 140 heures de moins que les Français tout en ayant un PIB par tête supérieur. Ce faible nombre allemand s’explique principalement par un recours très important des femmes au temps partiel outre-Rhin.

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Or c’est là que la France est en échec. Si on prend la quantité de travail annuel non plus par travailleur, mais cette fois par habitant -C’est-à-dire en incluant les inactifs, retraités et chômeurs dans le calcul- cette fois le pays est quasiment bon dernier au sein de l’OCDE. Selon des données fournies par l’organisation à BFM Business, avec 630 heures en moyenne en 2021 (655 en 2022 mais l’OCDE n’a pas les données de tous les pays cette année-là), les Français sont ceux qui travaillent le moins (juste devant les Turcs). La moyenne OCDE est à 805 heures.

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Un décrochage français qui s’explique par un temps d’emploi (part des actifs dans la population totale) plus faible qu’ailleurs. Autrement dit, les actifs français travaillent beaucoup, mais les Français sont plus rarement actifs qu’ailleurs.

Si avec plus de 68%, ce taux d’emploi est au plus haut en France depuis 1975 selon l’Insee, il reste malgré tout le plus faible parmi les grandes économies. En Allemagne, plus de 77% des habitants étaient actifs fin 2022, au Danemark c’est 76,7%, aux Pays-Bas 82%, au Royaume-Uni 76% ou encore 77% en Suède. Si la France avait le taux d’emploi de l’Allemagne, soit 13% de plus, le PIB serait donc potentiellement supérieur de 300 milliards d’euros (2354 milliards en 2022). La difficulté du marché de l’emploi français se situe aux deux extrémités. Des jeunes moins bien formés qu’on a plus de mal à intégrer. Des seniors qui partent plus tôt.

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BFM

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