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(…) L’orientation scolaire est parfois biaisée par des stéréotypes liés aux origines, réelles ou supposées. Ces préjugés affectent lourdement le cursus et le destin des élèves concernés. Ce qui est vrai du genre, des origines sociales est aussi vrai des origines ethniques. (…)

Quand les enfants sont noirs ou arabes, ils se voient proposer des débouchés moins valorisants que ceux qui sont offerts aux élèves du groupe majoritaire. Quand ils ont les mêmes notes que les autres, en fin de 3e, ils ne sont pas orientés vers les mêmes filières. De ce fait, le public multicolore des collèges ne se retrouve pas dans les lycées qui, lorsqu’ils sont techniques, ou a fortiori professionnels, tendent à devenir de véritables ghettos scolaires. (…)

Aux uns, la filière générale, permettant des débouchés très larges ; aux autres, les filières technologiques et professionnelles, dont les débouchés sont plus limités, et moins valorisants socialement. Ces orientations discriminantes constituent littéralement la fabrique du destin. (…)

Les discriminations qui existent à l’extérieur de l’école se retrouvent aussi à l’intérieur. Il faut le reconnaître : il est temps de sortir du tabou. (…)

Le Monde (tribune de Nassurdine Haidari, président du Conseil représentatif des associations noires – CRAN – et Louis-Georges Tin, ancien président du CRAN)

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