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Vol sous la menace d’un couteau, pare-brise caillassés… Vendredi 31 mars, un quinquagénaire n’a pas hésité à multiplier les délits pour être incarcéré. Voilà plusieurs mois que cet homme, au casier judiciaire chargé, dormait dehors.

La peine de 15 mois d’emprisonnement dont 5 de sursis probatoire, assortie d’un maintien en détention, prononcée ce lundi 3 avril par le tribunal de Bourgoin-Jallieu, a été accueillie avec un (discret) ouf de soulagement par Abdelkader Hamrani. Car ce quinquagénaire n’a non seulement jamais caché le mobile de ses actes, mais n’a cessé de le revendiquer. En garde à vue puis à l’audience de comparution immédiate. « C’est la première fois de ma carrière que je prends la parole pour une personne qui souhaite être incarcérée, et qui multiplie les actes pour y parvenir », devait confier dans sa plaidoirie Maître Laura Bouremel, pour la défense.

Vendredi 31 mars, il est 9 h 40, quand un vol à l’étalage est commis au Carrefour Express, place Hector-Berlioz à Bourgoin-Jallieu. Et pour se faire remarquer, le voleur va sortir un couteau lorsque le gérant intervient. Les policiers sont appelés et le voleur les attend, devant le magasin, en train de manger les gâteaux qu’il vient de dérober.

Placé en garde à vue, il reconnaît les faits et expose le souhait d’être incarcéré. Au regard des faits, il sera remis en liberté, non sans une convocation en justice. Ce qui ne va absolument pas lui convenir. « Vu mon casier, je peux aller bien plus loin », reconnaît d’ailleurs le prévenu. L’après-midi même, plus que jamais motivé pour aller en prison, il projette des pavés sur le pare-brise de deux voitures stationnées face au commissariat de police. Il est interpellé dans la foulée et annonce aux policiers : « Je peux aller bien plus loin ! »

Déjà six séjours dans différentes prisons

Placé une seconde fois dans la même journée en garde à vue, Abdelkader Hamrani est déféré ce dimanche au parquet. Et cette fois-ci, en raison de la multiplication des délits, il en sera quitte pour être jugé sous le régime de la comparution immédiate.

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Le Dauphiné

(Merci à René)

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