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Vendredi après-midi, dans le secteur du boulevard de la Moselle, un homme descendant la rue reçoit un coup dans le dos. Surpris, il se retourne. Le passant a droit à un jet de gaz lacrymogène en plein visage, avant d’être jeté au sol. La victime réussit cependant à apercevoir son agresseur. L’inconnu brandit… une hache. La cible parvient à prendre la fuite en courant. De sa fenêtre, un témoin évoquera un « individu très menaçant », dirigeant une arme blanche « de taille impressionnante » vers sa victime. « Il a voulu me terminer, tremble maintenant le Lillois. Ma vie, je l’ai vue défiler… » Dans le box, Sabri Djidel, 29 ans, demeure flegmatique. Il assure n’avoir « jamais été hospitalisé en psychiatrie », ni être sous tutelle ou sous curatelle. Un expert psychiatre n’a décelé chez lui « ni altération, ni abolition du discernement ».

Djidel demeure énigmatique. « J’ai moi-même reçu du gaz quelques minutes avant », il assure sans se démonter. Alexandre Demeyere-Honoré doit le gérer autant que ferrailler avec un homme assailli dans le défi revanchard et cherchant le regard de son client avec acharnement. « Tournez-vous vers le tribunal, Monsieur ! », doit d’ailleurs régulièrement lancer le président Mikaël Simoens au plaignant. « Il a voulu me charcuter, martèle ce dernier. Me charcler ! » Sabri Djidel est également mis en cause dans un autre assaut à la hache, quelques instants plus tôt, contre l’automobile d’un autre badaud. Une attaque farouchement niée. « Cette affaire est totalement folle, résume le procureur Laurent Gonzales. Elle n’a aucune explication. » Sanction : dix-huit mois de prison, dont six sous sursis probatoire, avec incarcération immédiate.

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