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Il est presque minuit ce 28 novembre 2020, quand un appel tombe sur le standard du commissariat d’Annecy. Au bout du fil, Mélanie (*) une jeune fille de 19 ans rapporte qu’elle est victime de violences régulières par celui qu’elle désigne comme son proxénète.

Aux policiers, la jeune femme explique que, depuis qu’elle lui a annoncé qu’elle voulait arrêter de se prostituer, « l’homme lui assène des claques, des coups de poing, de pied sur toutes les parties du corps, la traîne par terre par les cheveux, la rabaisse et l’insulte. »

Il lui aurait même mis « la tête sur une plaque de cuisson, l’a allumée pour lui démontrer qu’il n’hésiterait pas à la tuer si, elle cherchait à fuir. Et s’en prendrait physiquement à ses parents. »

« Elle m’a appelé pour me dire qu’elle était séquestrée, elle voulait que je vienne la chercher en urgence » confirme son père qui n’avait plus de nouvelles de sa fille, depuis un an. « C’est une proie facile » se désole-t-il.

La jeune fille, suivie par la Maison départementale des personnes handicapées depuis ses 12 ans, est très fragilisée, avec des facultés intellectuelles limitées et une éducation carencée. « Placée en famille d’accueil alors qu’elle était adolescente, elle va fuguer à plusieurs reprises, avant de faire de mauvaises rencontres » explique le psychologue.

« Il me forçait à faire des choses que je refusais, pour monnayer davantage la passe »

(…) Il ne reconnaît pas non plus le viol sur une jeune Annécienne, également partie civile dans le procès. Pour lui, « les relations intimes » avec cette jeune femme, fragile et suivie depuis des années par un psychiatre, « étaient consenties ».

(…) Dont une condamnation en mars 2019 à Bobigny pour viol ; il encourt donc 30 ans de réclusion criminelle (soit le double des réclusions) car il répond, à la fois, de récidives de viols et de récidive de proxénétisme.

Le Dauphiné

(Merci à René)

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