Fdesouche

06/03/23

Les premières plaintes ont été déposées en octobre 2017, après que les plaignantes ont discuté de leurs expériences respectives avec le conseiller régional. L’une des femmes a dénoncé un viol qu’elle aurait subi en juin 2017 chez Gilbert Cuzou, au retour d’une soirée entre membres du PS. Mais ces faits ont été, au cours de l’instruction, requalifiés en « agression sexuelle ». Les autres militantes ont décrit de leur côté des sollicitations répétées, des propositions à caractère sexuel et des attouchements sexuels qui leur étaient imposés par surprise, notamment sur les hanches, les cuisses et les fesses, par Gilbert Cuzou. Dans la foulée du dépôt des plaintes, l’ex-socialiste a été écarté d’Alternative é/cologique et sociale, le groupe créé à l’automne 2017 par Benoît Hamon et neuf socialistes du conseil régional d’Île-de-France, avec l’appui des écologistes.

Marianne.net

26/01/18

Le conseiller régional d’Ile-de-France Gilbert Cuzou, ex-membre de l’équipe de campagne de Benoît Hamon, a été mis en examen, vendredi 26 janvier, pour viol et agressions sexuelles. Placé en garde à vue mardi, Gilbert Cuzou, 34 ans, est visé par cinq plaintes de militantes du Parti socialiste qui ont participé de près ou de loin à la campagne présidentielle de l’ancien candidat socialiste Benoît Hamon.

Il a été présenté vendredi à un juge d’instruction qui l’a mis en examen pour viol, agressions sexuelles et harcèlement sexuel et viol, et l’a placé sous contrôle judiciaire, a indiqué son avocat Me Philippe Ohayon. L’enquête se poursuit sous l’égide de deux magistrats instructeurs.

(…) France TV Info


25/01/18

Nouveau coup de tonnerre dans le ciel socialiste. Selon nos informations, Gilbert Cuzou, 34 ans, conseiller régional d’Ile-de-France et ancien membre de la campagne présidentielle de Benoît Hamon, est en garde à vue depuis mardi dans les locaux du 3e district de la police judiciaire parisienne. Visé par cinq plaintes, dont une pour viol, cet ex-collaborateur du député frondeur PS Pascal Cherki devrait être déféré vendredi.

Toutes les victimes présumées gravitent dans la galaxie Hamon et ont participé de près ou de loin à la campagne. Trois d’entre elles appartenaient à l’équipe de Gilbert Cuzou, chargées notamment des déplacements, des meetings et de l’organisation logistique autour du candidat. «Le non-consentement était établi, il continuait quand même», témoigne aujourd’hui une proche de Hamon. «Elles ont reçu des centaines de textos. C’était du harcèlement pur», abonde une autre. Pour le candidat, la menace est d’autant plus grande que l’égalité femmes-hommes fait partie des axiomes du nouveau mouvement et que la quasi-totalité des faits se sont produits pendant la campagne, au QG ou en marge de ses déplacements.

Judiciairement, l’affaire ne démarre qu’en octobre, lorsque deux premières plaintes pour harcèlement et agression sexuelle sont déposées à l’encontre de Gilbert Cuzou. Une enquête préliminaire est aussitôt ouverte par le parquet de Paris.

Mais pour le tout nouveau parti politique de Benoît Hamon, qui s’appelle encore le M1717, le choc a eu lieu quelques semaines plus tôt, avant même que n’éclate l’affaire Weinstein.

Les deux premières plaignantes, deux militantes socialistes, respectivement membres du service de presse et du pôle déplacements de la campagne présidentielle, ont commencé par venir se confier à la direction du mouvement lors de la Fête de l’Huma, début septembre. Benoît Hamon lui-même est dans la boucle. Toutes deux ont une démarche à la fois politique et féministe. Elles se sont tues pendant la campagne: trop d’enjeux, trop de risques. Mais une fois le nouveau parti sur les rails, «elles se sont dit qu’elles voulaient empêcher un harceleur de monter au sein d’un mouvement neuf», raconte un membre de la direction. Eviter un nouveau DSK en somme.

Les dirigeants du M1717 comprennent qu’il y a plus de victimes potentielles. «Une demi-douzaine, peut-être huit», explique à l’époque un cadre du mouvement. Du coup, quand les révélations sur le producteur américain Harvey Weinstein sortent début octobre – déclenchant un vaste mouvement de libération de la parole des femmes dans le monde entier – le M1717 est sur le pied de guerre depuis au moins quinze jours. Ce qui fait qu’il sera le premier, et l’un des seuls parti politique français, à publier un communiqué sur le harcèlement sexuel, détaillant ses réponses politiques. Réflexions sexistes, mains baladeuses, propositions indécentes… Les dénonciations commencent à pleuvoir contre Gilbert Cuzou.

Pour le patron du M1717, qui joue son va-tout politique, il s’agit de circonscrire au plus vite l’incendie. Cuzou est proche de Cherki qui est proche d’Hamon: politiquement et médiatiquement, l’équation de la menace est simple. Il faut agir vite et se montrer le plus irréprochable possible. (…)

Fdesouche sur les réseaux sociaux