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Plusieurs médias nicaraguayens rapportent que Mgr Alvarez serait détenu dans des conditions préoccupantes au sein de la prison de Modelo, située au nord de la capitale. Le prélat a été condamné à 26 ans d’emprisonnement après avoir refusé d’être expulsé vers les États-Unis, le 9 février. Depuis des mois, l’Eglise catholique est la cible d’une véritable persécution de la part du régime d’extrême gauche dirigé par l’ancien guérillero sandiniste Daniel Ortega.

Président de la Junte de gouvernement de reconstruction nationale durant la première période de la révolution sandiniste, de 1979 à 1985, il est président de la République de 1985 à 1990. Après sa défaite à la présidentielle de 1990, il se représente de nouveau en 1996, 2001 et 2006, année à laquelle il est de nouveau élu président. Il prend ses fonctions le 10 janvier 2007, puis est réélu de manière controversée en 2011, 2016 et 2021, alors que sa présidence emprunte un tournant autoritaire. (source)

Mgr Rolando Álvarez, évêque de Matagalpa au Nicaragua, est incarcéré depuis le 10 février 2023 à la prison de Modelo, située au nord de Managua (capitale du pays). Après avoir refusé d’être expulsé vers les États-Unis avec les 222 prisonniers libérés par le gouvernement Ortega le 9 février 2023, il a écopé d’une condamnation de 26 ans de prison par la justice nicaraguayenne. Or, plusieurs médias nicaraguayens indépendants tels que Confidencial et Despacho 505 se sont fait l’écho de révélations inquiétantes quant aux conditions de détention du prélat. Selon ces derniers, Mgr Álvarez serait isolé dans une cellule connue sous le nom de « l’enfer ». « Des prisonniers du pénitencier ont dit qu’il y avait été emmené », a révélé une source ecclésiastique au média Despacho 505. De son côté, Confidencialajoute que Mgr Álvarez est, malgré ces circonstances peu engageantes pour sa santé et sa sécurité, « très serein, rempli de Dieu, et ferme dans la décision qu’il a adoptée. »

Arrêté et placé en détention provisoire en août 2022, Mgr Rolando Alvarez est accusé de complot et de diffamation à l’encontre du régime de Daniel Ortega. En plus des 26 ans d’emprisonnement dont il écope, le prélat se voit également déchu de la nationalité nicaraguayenne et contraint au paiement d’une amende de plus de 1.000 euros. Âgé de 55 ans, il est considéré par le pouvoir comme l’une des figures majeures de l’Église catholique à abattre après avoir critiqué à plusieurs reprises le gouvernement de Daniel Ortega. Le prélat avait été arrêté vers 3 heures du matin par la police de son pays mi-août, alors qu’il était déjà assigné à résidence avec douze prêtres et laïcs, tous empêchés de sortir de l’évêché. Il avait ensuite été placé en résidence surveillée directement après cette arrestation musclée.

Les catholiques du Nicaragua font face à une véritable montée des persécutions et des discriminations à leur égard. Les ecclésiastiques en particulier souffrent d’une véritable entrave à leur mission : surveillance grandissante du discours des prêtres, interdiction des activités chrétiennes en dehors des églises (notamment les processions), harcèlement sans commune mesure… Récemment, trois prêtres ont été arrêtés pour avoir évoqué Mgr Alvarez au cours de leurs homélies, d’après le média Despacho 505. Si deux ont été relâchés, l’un est toujours détenu arbitrairement.

aléteïa

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