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Ce samedi 18 février, des membres du personnel du service d’accueil et de la sécurité ont été agressés lors d’une agression par un patient aux urgences de l’hôpital Ambroise-Paré à Boulogne selon les déclarations de l’AP-HP (Assistance publique Hôpitaux de Paris, ndlr), dont dépend l’établissement. Les faits se sont déroulés lors de la prise en charge du patient pour une contention. Selon l’AP-HP, le patient a ensuite été «immobilisé par un agent de sécurité puis interpellé par la police».

L’AP-HP a déclaré que «toutes les équipes médicales et soignantes sur place ainsi que le service de la sécurité ont été très choqués» et qu’«un soutien psychologique à l’ensemble du personnel de service d’accueil des urgences de l’hôpital Ambroise-Paré AP-HP est mis en place». L’organisation a également salué «les équipes qui ont permis d’assurer la continuité du service et l’accueil des patients».

Le ministre de la Santé, François Braun, a «condamné avec la plus grande fermeté» l’agression via son compte Twitter.

Les syndicats sont très inquiets. Selon le Syndicat National des Professionnel Infirmiers (SNIP), près de 30 infirmiers étaient agressés chaque jour après un rapport publié par l’Observatoire National des Violences en milieu de Santé, soit près de 10.900 pour l’année 2018, auxquels s’ajoutent les agressions de médecins (2309). 80% des victimes d’agressions sont des femmes.

En novembre dernier, l’ONVS a publié un nouveau rapport via le site de l’ARS (Agence Régionale de Santé, ndlr), et les chiffres de l’année 2021 sont alarmants, notamment en raison du contexte particulier de la crise sanitaire.

Ces chiffres prennent en compte tous types de violence (verbale, physique) signalés par les hôpitaux, mais également par les SSIAD (Service de Soins Infirmiers à Domicile), les HAD (Hospitalisations à Domicile) et le SMUR (Service Mobile d’Urgence et de Réanimation). En 2021, près de 20.000 cas de violences ont été signalés sur les personnels, dans 84% des cas. Parmi ces violences, près de 50% sont des violences physiques et menaces avec arme. Les insultes et les injures représentent 32%.

Pour aider les personnels de santé à faire face à cette insécurité grandissante, l’ONVS propose des outils et des solutions comme notamment des formations pour la gestion de la violence.

cnews

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