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Du lundi 20 au lundi 27 février 2023 se déroulera le procès du radiologue Bassam El-Absi poursuivi pour viols et agressions sexuelles au cours de l’exercice de sa fonction.

C’est une sombre affaire qui a secoué le Langonnais en 2019. Le radiologue Bassam El-Absi qui exerçait au laboratoire Imagix à Langon est accusé par plusieurs plaignantes de viols et d’agressions sexuelles qu’il aurait commis lors des consultations notamment.

Le 7 mai 2019, le docteur Bassam El-Absi est radié par la chambre disciplinaire de l’Ordre des médecins d’Aquitaine comme le révèle le journal le Parisien le 11 juin. Dans cet article, on apprend qu’au moins sept femmes dont « deux ex-secrétaires ont porté plainte contre le docteur ».

Des premières plaintes ont été enregistrées à la gendarmerie en 2003 et en 2013. D’autres plaintes sont recueillies en 2016, une enquête est alors ouverte. Le docteur est mis en examen, mais il est laissé en liberté.

L’ordre des médecins en décide autrement. Surviennent alors des articles de presse sur sa radiation en 2019, et de nouvelles plaintes en découlent. « Je me souviens, je suis tombée sur l’article du Parisien sur Facebook à 23h30, je me suis effondrée, j’ai pleuré et j’ai appelé ma mère. C’est là que j’ai compris que ce que j’avais subi n’était pas normal et que je n’étais pas folle », confie au Républicain l’une des plaignantes âgée de 30 ans au moment des faits.

(…) Elle poursuit : « Rapidement, je sens que c’est bizarre, il fait des va-et-vient avec la sonde comme s’il simule un acte. Je me suis dit que ça devait être normal, c’était pour mieux voir l’embryon, car il continue de parler normalement devant mon mari. Et puis je sens qu’il met ses doigts dans mon vagin. L’examen dure longtemps, mais il dit que c’est normal, car il n’arrive pas à voir correctement l’embryon. Je suis mal à l’aise, et en sortant je dis à mon mari que je ne comprends pas trop cet examen, que c’est bizarre, et qu’il m’a fait mal. »

(…) À l’approche du procès, la plaignante appréhende de revoir le radiologue, mais elle veut qu’il reconnaisse ses actes. « Comment a-t-il pu continuer d’exercer entre la première plainte de 2003 et celles de 2019 ? De quelles manières a-t-il été protégé ? J’ai envie d’avoir des réponses à mes questions. Que justice soit rendue pour les victimes. Ça va être éprouvant, mais c’est tellement important pour moi, pour nous, et pour toutes ces femmes. »

Le Républicain Sud-Gironde

(Merci à René)

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