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Au tribunal judiciaire de Mulhouse, une trentenaire et deux quadragénaires étaient jugés mercredi pour s’en être pris à un Mulhousien de 92 ans à son domicile. La victime a été frappée, aspergée de gaz lacrymogène et s’est fait dérober deux téléphones et des lunettes.

En comparution immédiate au tribunal de Mulhouse, une Mulhousienne de 31 ans, un Mulhousien de 49 ans et un Lutterbachois de 44 ans répondaient mercredi 15 février de vol avec violence au préjudice d’un monsieur de 92 ans. La première était aussi jugée pour avoir subtilisé un téléphone à la même victime à une autre occasion.

Les faits mettant en cause le trio se déroulent le 6 janvier dernier et voilà comment la victime les a relatés aux enquêteurs. Ce jour-là, rapporte Ziad El Idrissi, le président d’audience, le retraité est à son domicile, dans le quartier Franklin-Fridolin à Mulhouse, et attend une infirmière. Ça sonne. Il ouvre. Ce n’est pas l’infirmière mais la prévenue, que le retraité connaît depuis plusieurs années – elle a fait du ménage chez lui – et contre qui il a déposé plainte à plusieurs reprises pour vol, en particulier de téléphones.

La trentenaire lui demande un peu d’argent et lui dit qu’elle a faim. Le nonagénaire accepte de lui faire à manger, mais pendant qu’il est à la cuisine, la jeune femme lui dérobe son téléphone portable. Le retraité s’en aperçoit et tente de lui reprendre l’appareil. « On s’est battu », a-t-il raconté aux policiers.

La femme élève la voix et c’est alors que deux hommes, le visage partiellement dissimulé, arrivent dans l’appartement. L’un arrache des mains du nonagénaire la bombe lacrymogène qu’il a sortie pour se défendre et en fait usage contre lui. Le retraité essuie aussi un coup au visage. Son ITT (incapacité totale de travail) sera fixée à deux jours. Le Lutterbachois, lui, aurait cherché à dérober dans l’appartement, à la demande de la trentenaire, une sacoche de la victime, sans la trouver.

(…) Les deux quadragénaires contestent toute participation aux faits. « Il y a deux innocents en prison », lance l’aîné des deux, David Kaci, dépeint par la prévenue comme celui qui a pris la bombe lacrymogène et porté un coup à la victime. Le Mulhousien, condamné à 27 reprises, affirme être resté à l’extérieur. Le Lutterbachois, Aziz Kaddouri, dont le casier judiciaire porte 16 condamnations, assure qu’il n’était pas là du tout.

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