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Une étude menée en 2022 dans quinze établissements de santé du département aboutit à ces chiffres. À l’hôpital de Montreuil, une unité de prise en charge pluridisciplinaire a été créée en 2017. Chaque année, 200 femmes y bénéficient d’une chirurgie réparatrice et/ou d’un soutien psychologique.

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39 % des patientes étaient nées à l’étranger

Le but était simple : connaître la réalité des chiffres des excisions, en se concentrant sur trois départements, la Seine-Saint-Denis, le Rhône et les Alpes-Maritimes. Fin 2021, les professionnels de plusieurs établissements de santé, quinze dans le 93, ont donc sollicité les femmes de 18 à 45 ans, grâce à un court questionnaire, pour savoir si elles avaient été excisées.

Selon les conclusions publiées en novembre dernier, c’est en Seine-Saint-Denis que la prévalence est la plus forte, autour de 7,2 % des femmes. Dans l’échantillon interrogé, 39 % des patientes étaient nées à l’étranger et 24 % dans un pays dit « à risque d’excision », c’est-à-dire le Mali, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et la Guinée. Dans le Rhône, elles étaient 1 % à avoir été excisées et 0,7 % dans les Alpes Maritimes. L’Inserm recommande donc « une approche territoriale », rapporte Fatoumata Sylla.

« Au CHI de Montreuil, c’est plus qu’une unité, c’est une famille »

Ces résultats ne surprennent pas la Dr Sarah Abramovicz : en 2018, 13 % des femmes qui ont accouché à la maternité de Montreuil, étaient excisées, une proportion qu’elle retrouve chaque année. « C’est énorme, c’est pour cela que nous avons choisi cette prise en charge pluridisciplinaire », explique la médecin, dont l’unité accueille environ 100 femmes en parcours médico-chirurgical et 100 autres en parcours médico-psycho-sexo-social.

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Le Parisien


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