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La première production du parc vendéen, en salle mercredi, retrace l’épopée fantasmée d’un général royaliste face aux armées républicaines. Un étrange objet plein de poncifs, engagé dans la défense du «c’était mieux avant».

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Passé cette étrange séquence de légitimation, gage de qualité provenant de trois personnes dont on ne sait rigoureusement rien, l’action commence par des scènes champêtres illustrant dix-huit secondes de mansuétude bienveillante au sujet de la révolution (qui avait peut-être ses raisons ?), avant d’enchaîner sur les heures sombres de 1793, où il apparaît que la République fait vraiment n’importe quoi. Et notamment, dans ce village vendéen aperçu plus tôt – l’essentiel du film a été tourné au Puy du Fou – où les paysans veulent prendre les armes pour «défendre ce qu’ils ont de plus cher, leur fils, leur roi, leur foi». Pour les filles, on repassera. Scène de conscription sur la place du village : «On n’en veut pas de votre liberté, rendez-nous nos bons prêtres !»

Et ils sont où, d’ailleurs, les bons prêtres ? Emprisonnés pour pédophilie ? Sans doute pas, mais l’absence d’explication sur tout ce qui a bien pu se passer en France depuis 1789 laisse les spectateurs dans l’ignorance, et fait craindre que les bons prêtres aient été pris en otages par cette méchante République dont il est souvent question («la République veut nous exterminer !»), et qu’on s’attend à chaque minute à voir surgir avec une baïonnette entre les dents.

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Libération

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