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Longtemps, j’eus peine à croire Giscard quand, au hasard de nos rendez-vous, il revenait en boucle sur le regroupement familial, l’un de ses tracassins : « Je ne comprends rien à cette histoire. Ce n’est pas moi qui ai mis en route cette machine infernale. Elle date des années 1920 quand les étrangers en situation régulière, résidant en France, ont acquis le droit de faire venir sous conditions leur conjoint et leurs enfants mineurs. Après quoi, une circulaire de 1947, sous le gouvernement Blum, a tout encadré en exigeant notamment que l’immigré dispose en ce cas d’un logement familial, afin d’éviter la création de taudis urbains et ruraux. »
Pendant longtemps, je n’ai rien fait des notes prises sur les sempiternelles litanies que VGE ressassait devant moi sur le regroupement familial. C’est en travaillant sur ce livre que je les ai retrouvées avant de vérifier l’existence de la circulaire de 1947 – en date du 20 janvier exactement –, signée par le ministre de la Santé et de la Population, le socialiste Pierre Ségelle, « relative à l’introduction, l’accueil et l’implantation des immigrants et de leur famille ».
Cette circulaire, comme celles qui suivront – autour d’une vingtaine –, entend réglementer et encourager l’immigration des familles des travailleurs étrangers, phénomène appelé « à exercer la plus heureuse influence sur la réussite des opérations d’introduction en France de la main-d’œuvre étrangère et sur l’intégration de celle-ci dans l’ensemble du corps social français »

Archives de l’Assemblée nationale

Merci à François V.

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