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Les villes françaises sont de moins en moins mixtes socialement

Les grands ensembles, construits dans les années 1960, ont participé à regrouper les habitants avec de faibles revenus dans les mêmes quartiers. (Philippe Huguen/AFP)

Dans les grandes villes, les habitants des quartiers « populaires » et « bourgeois » se croisent peu. Ils n’ont pas les mêmes habitudes de consommation, ne sortent pas dans les mêmes lieux et ne font pas leurs courses au même endroit. A Paris, la distinction, assez nette, entre certains quartiers situés à l’Est et à l’Ouest de la capitale illustre cette absence de mixité sociale. Et ce n’est pas près de changer, si l’on en croit une étude de l’Insee.

En effet, l’institut de statistiques révèle dans une étude publiée le 11 janvier que les disparités entre quartiers, mesurées selon le revenu, ont augmenté ces quinze dernières années dans les plus grandes villes françaises.

Entre 2004 et 2019, sur l’ensemble des villes étudiées, la part des quartiers où les 40 % d’habitants les plus aisés sont surreprésentés a augmenté de 2,1 points. De la même manière, les quartiers où les 40 % d’habitants les plus modestes sont surreprésentés ont également augmenté de 1,2 point. Et à l’inverse, la part de quartiers considérés comme « mixtes socialement », c’est-à-dire où l’on retrouve à parts égales toutes les catégories sociales, a diminué de 2,8 points.

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