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Depuis dix-huit mois et l’instauration du nouvel émirat, ils sont nombreux à vouloir quitter le pays, en quête de tranquillité après des années de guerre et, plus encore, afin de mieux gagner leur vie. Reportage.

« Je suis fatigué de la guerre. J’ai tué beaucoup de gens. Sans regret, mais, aujourd’hui, je veux passer à autre chose » explique-t-il sans sourciller. Après sept années passées au sein des forces spéciales, le combattant taliban estime qu’il aurait droit à un peu de « tranquillité » et de « liberté ». Remettrait-il en cause l’émirat islamique d’Afghanistan instauré par la force et la terreur il y a un an et demi ? « Le système que l’on a amené est bon, j’y crois. Là n’est pas le problème » balaie-t-il avant de couper court à la discussion en apprenant que nous ne pourrons pas lui fournir de visa pour la France. Sa « retraite » idéale serait Paris.

(…) Dans sa guérite, Faisal garde précieusement dans une pochette transparente tous les documents qui lui permettront de partir, dont un passeport flambant neuf que des milliers d’autres Afghans réclament en vain. « Je l’ai obtenu en quelques heures dit-il. Avec une recommandation du ministère de l’Intérieur. » Comme beaucoup d’autres de ses acolytes voulant fuir le pays, Faisal a filouté. Il ne s’est pas officiellement inscrit dans le registre des combattants talibans.

Mais le jeune taliban aux longs cheveux noirs, qui porte une chéchia fendue sur le devant, ne dénigre pas pour autant le régime qui a été mis en place.

(…) Selon lui, deux de ses cousins, affiliés talibans, partis respectivement il y a sept et trois ans, ont réussi leur vie en France et en Allemagne. Faisal, lui, vise l’un de ces deux pays.

(…) Marianne

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