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« Extrêmement fière que la majorité municipale vote la subvention de 100 000 euros à cette association indispensable. Il y va de notre dignité et de nos valeurs. » Sur Twitter, Anne Hidalgo applaudissait, mi-novembre, comme un pied de nez à son opposition de droite qui s’était élevée contre le soutien financier apporté par Paris à l’ONG SOS Méditerranée. Une subvention octroyée chaque année depuis 2016 à cette association d’aide aux migrants. Mais avec l’arrivée controversée à Toulon (Var), le 11 novembre, de l’« Ocean Viking » chargé de 234 personnes, les débats avaient pris une tournure symbolique au Conseil de Paris.

« Les Parisiens, qui ont parfaitement su accueillir les réfugiés ukrainiens, n’ont pas besoin d’un tel vœu pour être sensibilisés au problème des migrants, avait déclaré David Alphand, le vice-président du groupe LR au Conseil de Paris, dans les colonnes du Figaro. S’il y a 100 000 euros de trop à Paris, avait ajouté l’élu du XVIe, qu’on en fasse profiter les crèches de la capitale. »

« Les dépenses de la Ville doivent être évaluées à l’aune du bénéfice exclusif des Parisiens », plaide aussi Maud Gatel, présidente du groupe MoDem, démocrates et progressistes au Conseil de Paris. Conseil dont l’assemblée débattra à partir de ce mardi 13 décembre du budget primitif.

La polémique rejaillit régulièrement dans les couloirs de l’Hôtel de Ville. Avec plus de 7 milliards d’euros de dettes, la capitale peut-elle encore distribuer les fonds municipaux à des causes qui peuvent être jugées très éloignées du quotidien des Parisiens ? Le tribunal administratif a répondu à cette question le 12 septembre dernier en validant la possibilité pour une collectivité de voter une telle subvention, au nom du droit propre à la « coopération décentralisée ». […]

L’intégralité disponible sur Le Parisien

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