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Un Montpelliérain de 32 ans, sans profession, a été interpellé dans le cadre d’une enquête sur une gigantesque arnaque à l’assurance maladie visant à récupérer gratuitement des médicaments très onéreux en France pour les revendre dans les pays du Maghreb et en Égypte. Ayant été destinataire de deux ordonnances falsifiées, le mis en cause, bénéficiaire de la couverture maladie universelle (CMU), avait pour mission de se présenter dans des pharmacies et de récupérer, gratuitement, des médicaments anticancéreux très onéreux. Médicaments qu’il devait ensuite remettre à une tierce personne, en échange d’une rétribution. Il devra s’expliquer devant la justice, dans les prochaines semaines.

Depuis plusieurs années, les enquêteurs de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp), en partenariat avec l’ordre des pharmaciens et celui des médecins, tirent la sonnette d’alarme concernant un vaste trafic de médicaments.

Un réseau extrêmement bien structuré et composé de différentes strates. Au plus bas de l’échelle, des “petites mains”, recrutées sur Snapchat, à condition qu’elles soient bénéficiaires de la couverture maladie universelle (CMU) pour aller se faire remettre en pharmacie des médicaments via de fausses ordonnances.

Médicaments, pouvant valoir jusqu’à 14 000 € la boîte, ensuite confiés à des “récupérateurs” qui eux-mêmes les délivrent à des “exportateurs”. Sur le plan national, le préjudice est évalué à plusieurs millions d’euros !

C’est dans ce cadre qu’un Montpelliérain, âgé de 32 ans, a été interpellé ce mercredi 15 novembre par les policiers de la Sûreté départementale après avoir été dénoncé par un pharmacien vigilant. Ce jour-là, ordonnance en main, il s’est présenté, vers midi, dans une officine montpelliéraine pour se faire livrer un médicament anticancéreux d’une valeur de 5 213 €.

Selon les recommandations de la CPAM, la préparatrice lui a alors dit qu’elle ne l’avait pas en stock, qu’elle le commandait et qu’elle lui délivrerait le soir même vers 18 heures. Avisé, le responsable de la pharmacie a aussitôt contacté le médecin supposé avoir prescrit le médicament. Qui, comme il s’en doutait, lui a confirmé qu’il s’agissait bien d’une fausse ordonnance. Alertés à leur tour, les policiers ont alors mis en place une surveillance discrète qui a permis d’interpeller le mis en cause, vers 18 h 45, au moment où il venait récupérer la boîte. […]

Midi Libre

Merci à Turlututu3

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