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C’est un débat récurrent, depuis l’émergence en 2014 d‘associations humanitaires affrétant des bateaux pour partir au large des côtes libyennes récupérer les clandestins embarqués sur des rafiots de fortune, afin de les prendre en charge et de les amener en Italie. Ces ONG, parties prenantes de cette immigration extra-européenne qui fond sur notre continent, sont-elles de connivence avec les passeurs qui, on ne le dira jamais assez, ne sont rien d’autre que des trafiquants d’êtres humains, esclavagistes des temps modernes ?

La très sérieuse agence de presse italienne AdnKronos vient de jeter un pavé dans la mare : selon un document confidentiel de l’agence Frontex, couvrant la période du 1er janvier au 18 mai 2021 et qu’elle a pu consulter, « les migrants venant de Libye déclarent constamment avoir vérifié, avant leur départ, la présence des ONG dans la région, expliquant que “en l’absence des navires des ONG en Méditerranée, beaucoup refusent de partir”. »

Une connivence « de fait » est donc établie : comment sinon expliquer que ces migrants aient pu vérifier la présence d’ONG à la lisière des eaux territoriales libyennes, si ce n’est par l’intermédiaire des passeurs… visiblement au fait des mouvements des navires humanitaires. Une connivence établie surtout par le fait que l’arrivée de ces migrants en Europe est méthodiquement assurée par ces ONG qui leur servent ainsi de garantie d’arriver à bon port.

Adnkronos poursuit : « en raison de la réorganisation des routes des trafiquants d’êtres humains, la Libye, et Zuara en particulier, sont devenues un pôle d’attraction et l’embarquement principal vers l’Europe et l’Italie. »

Et citant le document confidentiel de Frontex : “La Libye est une fois de plus perçue par les Subsahariens comme le dernier pays de départ pour rejoindre l’UE. Le fait qu’à ce jour beaucoup de ces migrants signalés dans l’opération navale européenne Themis n’aient besoin que d’une période de six à sept mois pour rejoindre l’Italie suggère que les réseaux criminels ont efficacement adapté leur mode opératoire pour ‘trafiquer’ les migrants en Libye et au-delà en Italie“.
Zuara, ville portuaire libyenne à 60 km de la frontière tunisienne, est donc devenue « une plaque tournante du trafic et le principal lieu de dernier départ en Libye et dans la région de la Méditerranée centrale », ce fameux couloir migratoire d’où il est parti « environ 40% de tous les migrants signalés en Méditerranée centrale ».

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