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Catherine (le prénom a été modifié), frêle jeune femme très influençable à peine âgée de 18 ans, a été livrée à une équipe de proxénètes de cité qui l’a séquestrée, violée et prostituée pendant près d’une semaine. Trois hommes, âgés de 33 à 38 ans, ont été condamnés, en avril dernier par la cour d’assises des Yvelines, à des peines de deux ans de prison avec sursis à douze ans de réclusion criminelle pour avoir exploité deux filles dans l’Ouest parisien avec la complicité de trois adolescentes, qui jouaient la rabatteuse et les mères maquerelles.

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« Je te coupe les doigts et je les garde comme trophées »

Elle est encadrée par un garde de sécurité et deux autres voyous. Deux adolescentes passent les annonces sur les sites « Coco Land » et « Wannonce », puis répondent aux clients par téléphone. Pour une heure, c’est 100 euros et 50 euros pour une demi-heure mais elle ne touche pas un centime. Ses ravisseurs lui volent sa pièce d’identité, son téléphone et sa carte de retrait et vont même jusqu’à retirer de l’argent. Catherine refuse son premier client. Le souteneur en colère lui met une machette sur la gorge, menaçant de lui couper la tête. « Si tu me fais encore perdre de l’argent, je te coupe les doigts et je les garde comme trophées », gronde-t-il.

La victime est battue, contrainte de boire de l’alcool et elle est droguée au cannabis. Elle est aussi violée par deux de ses geôliers. En milieu de semaine, elle est conduite au Formule1 de Gennevilliers (Hauts-de-Seine). Catherine doit dire aux clients qu’elle a 20 ans et qu’elle vient de Toulon (Var). Elle confie à l’un d’eux qu’elle est gardée contre son gré dans cette chambre d’hôtel. Mais l’homme apeuré refuse de l’aider. Son dernier partenaire tarifé accepte de la conduire au commissariat. Sous prétexte de prendre l’air, elle descend sur le parking et s’engouffre dans le véhicule de son sauveur avant de pousser la porte du commissariat de Villeneuve-la-Garenne. La rabatteuse et les manageuses, mineures au moment des faits, seront bientôt jugées par le tribunal pour enfants.

Le Parisien


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