Fdesouche

Baisse du nombre d’exploitations, perte de compétitivité… La France agricole est en déclin et, aujourd’hui, la moitié du contenu de nos assiettes est importé. « Son potentiel productif agricole s’érode d’année en année », alerte ainsi un rapport de la commission économique du Sénat. Le pays est passé de «deuxième à cinquième exportateur mondial en vingt ans» , alors même que ses importations alimentaires « ont doublé depuis 2000 », est-il également déploré dans ce rapport, notamment porté par le sénateur Les Républicains (LR) Laurent Duplomb, agriculteur en Haute-Loire. «

Pour les sénateurs, le gouvernement d’Emmanuel Macron (2017-2022) n’a pas « ralenti le déclin » de la « Ferme France ». Ces élus critiquent le choix du président d’avoir poussé l’agriculture française à « monter en gamme » pour compenser une perte de compétitivité déjà à l’œuvre. Les rapporteurs estiment que cette volonté de réorienter la production nationale vers des produits plus exigeants a surtout profité aux denrées importées, vendues moins cher. Résultat : sur les tables françaises, fruits et légumes sont aujourd’hui importés à près de 50 %.

En 20 ans, la part de poulet importé consommé par les ménages français est passée de 20 à 50 %, tandis que la consommation de poulet labellisé plafonne. Tout se passe comme si les Français consommaient un bon poulet du dimanche par mois, labellisé et produit en France, tout en acceptant de manger tous les jours du poulet importé, issu d’élevages moins regardants sur la qualité de la viande et le respect de normes environnementales, selon le rapport.

En outre, pour les rapporteurs, « si la laiterie française est forte à l’export, elle ne le doit qu’à la faiblesse des revenus de ses éleveurs ». Ils relèvent que 61 % des éleveurs laitiers n’atteignent pas le salaire médian (22 040 euros par an en 2019, selon l’Insee). Le rapport fustige une hausse de charges des producteurs, notamment en raison des coûts de main-d’œuvre. […]

Le Point

Fdesouche sur les réseaux sociaux