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Elles se serrent dans les bras, les yeux rougis par les larmes. Leurs mots semblent bien futiles face au drame qui vient de se jouer mais elles se les disent : « On ne va plus se revoir… » Elles étaient de la grande famille de Camaieu, celle des 2 574 salariés, celle des 517 magasins en France, celle des quelque 450 employés du siège de Roubaix.

« C’était une belle marque, reconnue par les clientes. » Mais elle n’est plus que pleurs, amertume et colère… Ce mercredi, après trois heures d’audience et dix petites minutes de délibéré, les juges du tribunal de commerce ont prononcé la liquidation judiciaire de la marque de mode féminine. La fin d’une grande aventure économique née dans la région, à Roubaix. Et pour ses salariés, la fin d’un monde.

Pourquoi l’État n’a pas injecté d’argent ?

Dimanche, l’actionnaire de Camaieu avait demandé une avance remboursable à l’État. Lequel a répondu par une fin de non recevoir, Bercy arguant que si l’État « doit bien entendu faire le maximum pour préserver l’emploi et l’activité », il ne peut « en aucun cas se substituer aux actionnaires ».

Un haut fonctionnaire proche du dossier note que l’État s’était déjà engagé à hauteur de 40 millions : 20 de report de dettes fiscalo-sociales et 20 de dettes Covid. Et donc que « cette société a déjà été beaucoup aidée ».

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