Fdesouche

Une escorte de 20 ans a été condamnée ce mardi à 18 mois d’emprisonnement, dont quatre mois ferme, par le tribunal correctionnel de Paris, après avoir tendu un guet-apens à un « client » pour le dépouiller. Ses deux complices ont pour leur part été condamnés à 18 et 12 mois de prison avec sursis.

C’est sur un site de tchat que Benoît (son prénom a été changé) a fait la connaissance de Mélissa D. Ils échangent rapidement leurs coordonnées Snapchat, où cette très belle jeune femme, mannequin à ses heures, mais surtout escort occasionnelle, lui fait rapidement des propositions. Un rendez-vous est fixé au 3 août, dans un appartement du XVIIe arrondissement de Paris, prêté par un ami de Benoît.

[…]

« Elle n’a été qu’un appât »

L’enquête, vite bouclée, ne retrouvera pas la trace d’éventuelles autres victimes. Le trio en était vraisemblablement à son coup d’essai. Mélissa, qui est la seule à ne pas comparaître libre, reconnaît qu’il était bien prévu de dépouiller Benoît, mais « pas de l’agresser ». « Je n’ai pas vu l’arme sur sa tempe. J’étais bourrée à ce moment-là », souffle dans son box cette grande brune aux deux mèches roses, vêtue d’une élégante blouse crème.

Pour Reda et Akrane, deux jeunes bien insérés, aux casiers judiciaires vierges, le procureur requiert « comme épée de Damoclès » un an d’emprisonnement avec sursis. « Il serait contreproductif de porter un coup d’arrêt à leur avenir professionnel. Ce sont deux personnalités positives que l’on n’aimerait pas revoir devant un tribunal. » Il demande en revanche une peine beaucoup plus sévère — un an de prison, dont six mois avec sursis — pour Mélissa, la « potentielle instigatrice » du guet-apens, déjà condamnée à deux reprises pour des violences et des menaces de mort.

Des réquisitions saluées par les avocats de Reda et Akrane, respectivement Mes Michaël Bendavid et Philippe Benamou. Mais sans surprise égratignées par Me Laurence Gauvenet, le conseil de Mélissa, « qui n’a été qu’un appât », et dont le « discernement a été aboli », notamment par sa bipolarité.

Le Parisien

Fdesouche sur les réseaux sociaux