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Elles ont fait entendre leur voix, désespérées par tant de haine et « d’inaction ». Samedi 10 septembre 2022, un collectif de mamans de la ville du Mée-sur-Seine (Seine-et-Marne) s’est rassemblé devant la gare de la commune pour pousser un cri de colère face à la multiplication des rixes entre des jeunes du Mée, de Savigny-le-Temple et de Melun. La dernière en date a vu un jeune de 17 ans éventré en gare de Savigny-le-Temple le 7 septembre 2022.

« On essaye de sensibiliser le plus de mamans possibles pour tirer la sonnette d’alarme et dire que l’on ne peut plus continuer comme ça, indique l’une d’entre-elles. On demande plus d’aide, on ne sait plus vers qui se tourner, et le seul moyen que l’on a trouvé, c’est de venir le dire en pleine rue. Nos enfants sont déscolarisés à cause de cette violence, ils ont peur de prendre les transports et sont armés par crainte de représailles. »

Selon les manifestantes, une trentaine d’enfants aurait en effet quitté l’école à cause de ce climat de rixes entre villes et quartiers. « Ils sont enfermés chez eux. Nous, parents, ne pouvons pas les laisser sortir car il y aura forcément des représailles. Ils ont peur et nous aussi », poursuit une mère de famille.

Le collectif d’une quarantaine de parents a fait signer une feuille de soutien aux passants pour se faire entendre par les pouvoirs publics. Il avance quelques pistes : « On souhaiterait des médiateurs qui connaissent déjà la population pour que le lien soit créé avec les enfants. On a proposé d’investir dans des navettes ou prendre contact avec l’école pour voir si, de 9 h à 17 h 30, les enfants peuvent rester dans les établissements. On doit essayer quelque chose, on ne veut pas abandonner. » […]

Présent sur les lieux en soutien de la manifestation, Olivier Faure, député de la 11e circonscription de Seine-et-Marne, déplore ce contexte de violences : “On est passé de la Guerre des Boutons à Orange Mécanique. Il faut veiller à la médiation, anticiper, éduquer, aider les familles pour éviter une surenchère entre les différentes bandes. Ils ont souvent peu conscience de la réalité de leur geste, il faut faire plus. Je fais le tour des collèges depuis six mois pour essayer, culturellement, de les basculer sur autre chose.”  […]

La République de Seine-et-Marne

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