Si les autorités municipales lyonnaises parlaient jusque-là du « marché du Ramadan », les écologistes aux manettes de la Ville évoquent désormais « un marché des saveurs orientales » qui se tiendra durant le mois du… Ramadan.
La Ville de Lyon a lancé un appel d’offres pour se doter d’un opérateur chargé de l’organisation du marché du Ramadan, à partir de l’édition 2023. Sauf que si les étals seront bien de sortie pendant le mois du Ramadan, le marché de la place Bahadourian et du quartier des États-Unis à Lyon (3e et 8e), s’appellera cependant « marché des saveurs orientales ».
Glissement sémantique
Un alléchant programme fait de cornes de gazelle savoureuses et autres baklavas. Mais pourquoi ce glissement sémantique, alors que cela fait plus de vingt ans que l es autorités municipales lyonnaises parlent du « marché du ramadan » ? « Parce que ce n’est pas un marché qui est ouvert aux seules personnes de confession musulmane. Il est ouvert à toutes et tous », observe la Ville de Lyon. Une information pourtant déjà connue de tous.
Les Verts lyonnais, en gommant toute référence religieuse, se montrent chatouilleux. Qu’en pensent les autorités musulmanes ? Kamel Kabtane, recteur de la grande mosquée de Lyon, n’a pu être joint. On se souvient de la réticence de Grégory Doucet, le maire (EELV) de Lyon à participer par deux fois, à la cérémonie du Vœu des Échevins en la basilique de Fourvière, ceci au nom du principe de « laïcité ». De quoi se poser désormais la question de la pérennité de l’appellation « marché de Noël », place Carnot… Sera-t-il, lui aussi, rebaptisé à la sauce laïque ?
