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Poursuivis par une trentaine d’individus, deux agents ont dû se mettre à l’abri au domicile d’un particulier en attendant les renforts. Après un premier épisode de violences ciblant les forces de l’ordre début juillet, le syndicat général de la police nationale monte au créneau et réclame plus de moyens sur le terrain.

Les violences urbaines montent d’un cran à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines). Dans la nuit de samedi à dimanche, une patrouille de la police nationale a été prise à partie par une trentaine d’individus, poussant deux agents à se retrancher chez un habitant. Vers 1h45, ils sont appelés pour un feu de véhicule dans la rue d’Alentours. Sur place, les effectifs se séparent : deux restent dans le véhicule et deux autres en sortent. C’est alors qu’une pluie de projectiles s’abat sur eux. Des vitres de la voiture sont brisées, l’obligeant à quitter les lieux. Les policiers à pied se retrouvent pris en chasse par la foule véhémente. Ils frappent à la porte d’un riverain qui les accueille chez lui, le temps de faire venir des renforts. Ils seront finalement évacués quelque temps plus tard.

« Ils en ressortent sains et saufs mais le choc psychologique est important, ils ont eu très peur, souligne François Bersani, secrétaire départemental du Syndicat général de la police (SGP) pour les Yvelines. C’est la deuxième fois en quinze jours qu’il y a une vraie volonté de nuire à la police à Chanteloup. Il y a une certaine organisation avec des actes préparatoires, ce qu’on ne retrouve pas sur d’autres secteurs. »

(…) Le SGP 78 aimerait pour sa part que la circonscription de Conflans-Sainte-Honorine, dont dépend Chanteloup-les-Vignes, soit classée comme quartier de reconquête républicaine (QRR) afin de se voir doter de moyens humains et matériels supplémentaires. « On demande aussi que lorsqu’il y a une interpellation, le parquet poursuive sur l’infraction autonome du guet-apens passible de 10 ans d’emprisonnement, poursuit le porte-parole syndical, François Bersani. On y préfère souvent des procédures avec des peines plus légères, comme la participation à un attroupement par exemple. »

Le Parisien

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