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02/07/2022

Des policiers ont dû conduire un homme, qui était sous le coup d’une OQTF, de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, avant de faire demi-tour avec le même homme.

C’est une affaire qui met en colère les policiers de Saint-Brieuc comme nous le raconte Ouest-France. Lundi 20 juin, des agents de la ville des Côtes-d’Armor sont appelés pour prendre un homme, un Marocain qui est sous le coup d’une OQTF (Ordonnance de quitter le territoire français). L’individu est alors placé dans un hôtel puis est escorté dès 3h du matin par la police, depuis Saint-Brieuc jusqu’à l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle à Paris.

L’escorte se déroule sans accroc jusqu’à ce que l’homme soit invité à monter dans l’avion. Il refuse expressément et les policiers reçoivent l’ordre de le ramener… à son point de départ. Un trajet de 1.000 kilomètres aller-retour pour rien qui met en rogne les agents de police, ayant l’impression d’avoir été baladés. “On a l’impression de travailler dans le vent, d’avoir fait ça pour rien”, fustige un policier auprès de Ouest-France. Cet officier tance aussi le “gaspillage” d’essence en ces temps d’inflation et de prix sans cesse à la hausse.

Capital


29/06/2022

Les fonctionnaires de Police briochins ont été mobilisés, lundi 20 juin au soir, pour garder H., un homme de nationalité marocaine, avec la mission de quitter son hôtel à 3 h du matin pour l’aéroport de Roissy. L’homme devait prendre un avion pour le Maroc à 12 h 30. Mais une fois sur place, il a refusé de monter dans l’avion. Les policiers en informent alors la préfecture des Côtes d’Armor et, suivant ses instructions, ramènent le ressortissant marocain à Saint-Brieuc, où il est laissé libre à sa sortie du commissariat avec, toutefois, une mesure d’assignation à résidence.

L’affaire a fait bondir les syndicats policiers, dénonçant l’absurdité coûteuse d’un tel fonctionnement. « On met en place un lieu temporaire de rétention administrative, avec un hôtel ouvert au public par ailleurs », résume un délégué briochin d’Alliance. « 1 000 km pour rien, c’est vraiment notre job qui est discrédité alors que, selon nos informations, il y avait de la place au centre de rétention du Mesnil Amelot… Comment gaspiller inutilement de l’énergie et de l’argent ».

L’Unsa police s’est aussi saisie du dossier. ?« On a deux policiers chargés de garder un homme, de 18 h à 3 h du matin, donc deux chambres d’hôtel à payer, trois autres policiers qui prennent le relais à 3 h pour un retour à 18 h 30, et plus de 1 000 kilomètres avec le prix actuel du gasoil… », note ainsi un délégué. « Sans compter que le billet d’avion n’est pas remboursable ».

Côté préfecture des Côtes-d’Armor, on rappelle la règle : « Dans ce cas de figure, il est prévu qu’un nouveau vol soit réservé à l’intention de l’intéressé. Si la personne persiste à faire obstacle à l’exécution de la mesure d’éloignement, ou ne respecte pas l’assignation à résidence, le procureur de la République sera saisi. Il pourra engager des poursuites pénales, avant de mettre à nouveau exécution la mesure d’éloignement ».

Le télégramme

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