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Madrid (Espagne) : De nombreux groupes de Latinos et Nord-Africains ont attaqué une soirée étudiante en plein air, 60 blessés dont 4 policiers, plusieurs victimes de vols

Le botellón (« coups à boire ») est une coutume espagnole qui consiste pour les jeunes à se rassembler dans la rue, les parcs, les plages ou sur la voie publique pour consommer de l’alcool, écouter de la musique et fumer.

Tout a commencé comme l’un des nombreux botellones qui ont lieu dans l’environnement universitaire, surtout au printemps et encore plus si ce qui est célébré est la fin des examens de l’EvAU (anciennement connu sous le nom de Selectividad). Cependant, même si elle n’a pas été la plus fréquentée de l’année dernière, la fête s’est terminée par une bataille rangée avec la police municipale, déployée à Ciudad Universitaria depuis jeudi après-midi. Les futurs diplômés n’ont pas été les seuls à s’en prendre aux officiers. Des fonctionnaires présents sur place ont confirmé à ABC que ceux qui ont déclenché les émeutes étaient des groupes de jeunes maghrébins et latinos qui, en outre, avaient passé les heures précédentes à agresser les étudiants de l’université.

La mairie de Madrid avait préparé un vaste plan, qui incluait les unités centrales de sécurité (UCS), sa police anti-émeute, les guides canins et l’unité de drones, qui fonctionne également depuis un an pour contrôler les grandes foules de personnes, comme ce macrobotellón.

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L’un des policiers déployés sur place se plaint que, “malgré la volonté de minimiser les choses“, ils ont été bombardés de “tout et pendant assez longtemps ; et la plupart d’entre eux ne ressemblaient pas à des étudiants“, ironise-t-il. En effet, environ 3 000 personnes se sont rassemblées autour de la Faculté de médecine et de la Faculté des sciences de l’information. C’était aux premières heures du matin. Les problèmes ont duré plusieurs heures, jusqu’à ce que, à quatre heures du soir, les agents procèdent au nettoyage de toute la zone. C’est alors que la pluie de bouteilles et de pierres s’abat sur la police, les voitures et le mobilier urbain. Les émeutiers ont même arraché des panneaux de signalisation. Les scènes les plus violentes n’étaient pas sans rappeler les botellones les plus problématiques depuis le dernier état d’alerte : ces batailles rangées aux alentours de Berlin Park, du West Park ou encore les 25 000 personnes rassemblées au même endroit jeudi.

Les Nord-Africains et les Latino

Il y avait eu auparavant plusieurs vols avec violence, dont les auteurs, selon les descriptions fournies par les victimes, “coïncidaient dans presque tous les cas. Et ce sont les mêmes qui ont encouragé et jeté plus de bouteilles. Ces descriptions, insistent-ils, correspondent à des “gangs” de Latinos et de Nord-Africains.

60 personnes assistées par le Samu

Au total, le Samu a pris en charge une soixantaine de personnes, dont huit ont été gravement blessées. Trois ont été hospitalisés pour intoxication alcoolique et contusions. Quatre policiers municipaux ont été légèrement blessés.

L’université Complutense a indiqué que 44 mètres cubes de verre, de bouteilles et de déchets généraux ont été collectés. Ce week-end, en plus des festivités de San Antonio de la Florida, les mesures spéciales contre l’ivresse se poursuivront, également sur le reste des campus de la ville.

Le déploiement comprend une centaine d’agents municipaux de l’unité intégrale du district de Moncloa, ainsi que de l’UCS, de la section canine, de l’escadron de cavalerie et de l’unité de drones.

ABC


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