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10/06/2022

Le parquet de Bobigny a ouvert une enquête ce vendredi pour « vols, vols aggravés et violences aggravées » pour traiter les plaintes formulées par les supporters étrangers victimes d’infractions lors de la finale de la Ligue des champions, fin mai à Saint-Denis.

Depuis lundi, les supporters étrangers victimes d’infraction lors de la finale de la Ligue des champions peuvent déposer plainte auprès de la justice française via un formulaire dédié disponible sur les sites des ambassades de France au Royaume-Uni et en Espagne, comme l’avait annoncé le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, quelques jours plus tôt. Le formulaire doit ensuite être envoyé par voie postale au procureur de la République de Bobigny, dont dépend le Stade de France. Pour l’heure, les autorités n’ont pas transmis le nombre de plaintes reçues via ce dispositif.

Dans le cadre de l’enquête confiée au commissariat de Saint-Denis, « plusieurs réquisitions judiciaires ont été adressées pour récupérer des images de vidéoprotection », notamment le « dispositif de vidéoprotection de la Préfecture de police entourant le Stade de France », a précisé le parquet qui a ouvert une enquête pour « vols, vols aggravés et violences aggravées » ce vendredi pour traiter les plaintes.

Les images de vidéosurveillance restaurées ?

Depuis jeudi, la question des images de vidéosurveillance de cet événement qui a viré au fiasco fait l’objet d’une polémique. Lors de son audition au Sénat, un responsable de la Fédération française de football (FFF) avait révélé que les images du Stade de France avaient été détruites au bout de sept jours faute de réquisition de la justice. Cette révélation a suscité colère et incompréhension chez les sénateurs et, au-delà, dans l’opposition. « On essaie de voir s’il est possible de restaurer les images » de l’opérateur du Stade de France, celles de la préfecture de police ayant été « sauvegardées », a déclaré la Première ministre, Elisabeth Borne, en marge d’une visite à Verson, dans la circonscription du Calvados où elle est candidate aux législatives. Le soir même, la police chargée d’enquêter sur les faux billets a envoyé une réquisition pour les obtenir.

(…) L’Equipe


09/06/2022

Trois policiers français sont à Liverpool depuis dimanche pour aider les supporters du club de football de Liverpool à déposer plainte, après les incidents qui ont émaillé la finale de Ligue des champions au Stade de France. Mais le dispositif ne semble pas conçu pour fonctionner correctement.

Ils ont jusqu’à la mi-juin pour recueillir les plaintes des supporters du club de football de Liverpool : trois policiers français sont arrivés en Angleterre dimanche 5 juin, après les incidents lors de la finale de Ligue des champions contre le Real Madrid, le 28 mai au Stade de France à Saint-Denis. L’objectif affiché par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, est de leur permettre de “déposer plainte dans leur propre pays”.

Des milliers de signalements ont déjà été recueillis par le club de Liverpool sur sa plateforme de collecte de témoignages spécialement mise en place pour l’occasion. Mais le dispositif mis en place par la France semble inadapté, tant sur la qualité du formulaire que sur l’absence de communication à propos de la procédure pour se rapprocher des agents de police français. 

Un QCM aux réponses qui ne correspondent pas

Le formulaire proposé par le ministère français de l’Intérieur fait sept pages et est rédigé en anglais. Il est essentiellement composé de questions à choix multiples. Si la mise en page laisse croire qu’il a été tapé à la machine à écrire, ce sont surtout les questions qui posent problème. En effet, elles ne collent pas forcément avec ce qu’ont vécu certains des supporters. 

Par exemple, quand on leur demande le lieu où se sont déroulés les faits, les supporters peuvent cocher “musée”, “aéroport”, “grands magasins” mais pas “stade”. La case n’existe tout simplement pas. De la même manière, les choix sont limités quant à la nature du délit subi. Ainsi, le formulaire mentionne “racket”, “escroquerie” ou “vol avec arme” mais mais il n’est jamais fait mention d’agression physique, ce qu’ont raconté de très nombreux Anglais présents ce soir-là, de la part de voyous ou de policiers.

(…)

Des policiers français invisibles 

Outre la qualité du formulaire, la communication est aussi inexistante. Les principaux concernés ne sont ainsi pas forcément au courant de ce dispositif, qui n’a été accompagné d’aucune communication et n’est accessible que sur le site de l’ambassade de France. Même les autorités politiques locales – conseil municipal, mairie, député – n’étaient d’ailleurs pas informés de la marche à suivre. 

La présence des trois policiers arrivés sur place dimanche est par ailleurs un mystère. En effet, personne ne sait où ils se trouvent précisément dans la ville.

Francetvinfo

(Merci à BB)

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