Fdesouche

A l’occasion de la présentation de son documentaire à Cannes, l’ex-rappeuse Diam’s raconte comment l’Islam et le voile lui ont redonné goût à la vie (MàJ : Son mari, Faouzi Tarkhani, est salafiste quiétiste)

03/06/2022

Mais Faouzi Tarkhani rechigne toujours à parler de sa foi et de sa religion. Car il est excédé par la «confusion sémantique autour du terme “salafiste”». Il reproche à ceux qui font l’opinion d’y voir une matrice commune aux salafistes quiétistes (pacifistes) et aux djihadistes de Daech: autrement dit, l’antichambre du passage à l’acte.

(…)

C’est d’ailleurs bien parce que leur pratique littérale des textes de l’islam était incompatible avec la société française que Faouzi Tarkhani et Diam’s ont fait leur hijra (l’émigration en terre islamique) et se sont d’abord installés en Arabie saoudite, la «terre du prophète»: «Là-bas, vous n’avez pas à négocier pour pouvoir faire votre prière au travail; c’est même le contraire: la police peut même vous rappeler à l’ordre si vous n’avez pas fermé votre boutique lorsque c’est l’heure de la prière, même si tout ça commence à changer avec les nouvelles réformes que MBS [Mohammed ben Salmane, prince héritier et vice-Premier ministre d’Arabie saoudite depuis juin 2017, ndlr] met progressivement en place», rappelait Romain Caillet.

(…)

Aujourd’hui, en écoutant l’interview de Brut, je me suis demandé si en évacuant ce mot, «salafisme», en ne le prononçant même pas une seule fois, Diam’s n’était pas allée, avec Augustin Trapenard, au-delà même de ce que Faouzi Tarkhani souhaitait que nous fassions il y a quatre ans. Or, le salafisme quiétiste constitue la colonne vertébrale de ce couple. Faire comme s’il n’existait pas est non seulement maladroit, mais aberrant. Et surtout, ça ne protège ni Diam’s ni son mari d’une nouvelle volée d’insultes.

Slate

27/05/22

Extraits :

Interview intégrale :

26/05/22

Fdesouche sur les réseaux sociaux