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Mosquée de Pessac, site salafiste... Séparatisme, les premiers ratés

Trop pressé ? Trop soucieux de montrer sa détermination à lutter contre l’islamisme radical ? Début janvier, Gérald Darmanin déclare sur un plateau de télévision : “Nous fermons l’une des mosquées de Cannes car nous lui reprochons des propos antisémites, des soutiens au CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France) et à BarakaCity”. Pas de conditionnel, pas de futur. Deux mois plus tard, pourtant, au terme de la procédure contradictoire prévue par la loi, la préfecture fait machine arrière et renonce à fermer la mosquée en question, ses dirigeants ayant donné des garanties.

Autre lieu, autre cas. Le 14 mars, la préfecture de Gironde prend un arrêté de fermeture de la mosquée de Pessac, près de Bordeaux, pour six mois. Son argumentaire est sans appel : la mosquée “diffuse des publications haineuses à l’encontre d’Israël. Elle incite au repli identitaire et […] apporte son soutien à des organisations terroristes ou des entités ou des personnes promouvant un islam radical.” Une semaine plus tard, le tribunal administratif de Bordeaux la désavoue : “Malgré leur caractère critiquable, les publications ayant motivé cette fermeture ne présentaient pas un caractère extrémiste au point de provoquer, par la haine et la violence, à la commission d’actes de terrorisme”. La préfecture a fait appel, mais la mosquée reste pour l’instant ouverte.

Dernier exemple enfin, le 23 janvier, Gérald Darmanin annonce la fermeture “dans quelques heures, dans quelques jours” du site Internet La Voie droite, qui diffuse, selon lui, des “contenus salafistes” appelant “à la haine et au djihad”. Fin mars, le site est pourtant encore accessible. La procédure est toujours en cours, selon le ministère de l’Intérieur. 

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