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Parmi ces 65 individus, il y a 33 hommes et 32 femmes. Ces données ont été comparées à d’autres génomes anciens ou contemporains d’Europe. Les auteurs ont réalisé une Analyse en Composantes Principales. Tous les gaulois de l’Âge du Fer se répartissent dans la zone de variabilité de la population française contemporaine.



Les échantillons de l’Âge du Fer de Grande-Bretagne et d’Espagne se superposent également avec les populations actuelles de ces mêmes régions. Tous ces résultats suggèrent une forte continuité génétique en Europe occidentale depuis l’Âge du Fer jusqu’à maintenant. La figure ci-dessus montre également un gradient de la répartition de ces individus de l’Âge du Fer corrélé avec la position latitudinale. Les individus du nord de la France sont situés plus haut, vers les individus de l’Âge du Fer de Grande-Bretagne, alors que ceux du sud de la France sont situés plus bas proche des individus de l’Âge du Fer de la péninsule Ibérique. Ce gradient est lié à la proportion d’ascendance des steppes plus élevée et à la proportion d’ascendance des fermiers du Néolithique plus basse dans les populations du nord que dans celles du sud.

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Le blog de Bernard Secher

L’étude qui démontre la continuité de peuplement entre l’Age de Fer et l’Age de Bronze

Points-clés

  • 49 génomes analysés provenant de 27 sites français datés d’environ 1200 à 80 ans avant Jésus-Christ.
  • Pas d’immigration majeure, ni de renouvellement de population entre l’âge du bronze et l’âge du fer en France (environ 1.000 ans avant JC).
  • Une structuration génétique progressive Nord/Sud des populations de l’âge de fer.

Résumé

La période de l’âge du fer est importante dans l’histoire de France, puisque les Gaulois sont régulièrement présentés comme les ancêtres directs de la population française actuelle. Nous avons étudié ici la diversité génomique des communautés de l’âge du fer originaires de six régions françaises. Les 49 génomes étudiés nous ont permis de démontrer une absence de discontinuité entre les groupes de l’âge du bronze et de l’âge du fer en France (NDFDS : vers 1.000 ans avant JC), ce qui plaide en faveur d’une transition culturelle liée à des changements économiques locaux progressifs plutôt qu’à un afflux massif de groupes allochtones. Les analyses génomiques ont révélé une forte homogénéité génétique entre groupes régionaux associés à des cultures archéologiques distinctes. Cette homogénéisation génomique semble être liée à la mobilité des individus entre régions ainsi qu’au flux génétique avec les groupes voisins d’Angleterre et d’Espagne. Ainsi, les résultats montrent globalement un héritage génomique commun pour les populations de l’Age de Fer habitant sur le territoire français contemporain qui pourrait être lié à un flux génétique récurrent entre communautés régionales culturellement distinctes.

Origines et mobilités des groupes gaulois de l’âge de fer révélées par la génomique archéologique (en anglais)

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