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L’anthropologue Florence Bergeaud-Blackler, chargée de recherche au CNRS, explique à « Marianne » comment les tenants d’un islam conservateur s’accommodent de la société néolibérale pour constituer toute une économie fidèle à leur vision de la religion.

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À quand remontent les accommodements entre islamisme et capitalisme ?

Les Frères musulmans, canal historique, nourris aux thèses marxistes, étaient très méfiants du capitalisme. Les fils et petits-fils des générations formées par les Frères musulmans n’ont plus aucun problème avec l’argent car ce qui compte n’est pas comment l’argent est gagné mais à quoi il sera utilisé.

Le hijab de sport de Décathlon, finalement retiré, avait suscité la polémique. Quel rôle jouent les grandes multinationales dans la propagation de produits qui correspondent à des normes rigoristes, par exemple en promouvant le voile dans des publicités ?

Je ne pense pas qu’elles sachent le rôle prosélyte qu’elles jouent en se mettant au service des fondamentalismes. Je pense qu’il y a une méconnaissance des enjeux, une incompréhension de ce que les gens veulent.

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En d’autres termes, le marché aide-t-il à imposer un islam ultraorthodoxe ?

Clairement oui, mais il persiste à le nier, et c’est ça le problème.

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