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Monsieur le président de la République, votre Europe a 60 ans, la nôtre en a 3000.

Votre projet politique a pour but d’effacer les Nations d’Europe, le nôtre de les sauver. “Il faut déconstruire l’histoire de France” aviez-vous déclaré : on comprend donc votre enthousiasme de vous retrouver aujourd’hui à la tête d’une institution qui s’est donné pour objectif la dissolution de l’Europe millénaire.

Vous et vos alliés avez fait de l’Europe l’arrière-cour de Washington, la proie de Pékin, le paillasson d’Erdogan et l’hôtel de l’Afrique.

Produire des batteries et des semi-conducteurs sur le sol européen est louable, mais le XIXe siècle exige de nous une vision plus lointaine. Dans un entretien récent dans lequel vous vous réjouissez d’emmerder une partie du peuple français, vous prônez la mise en place d’une Europe des migrations.

Plus tôt dans une conférence de presse, vous annonciez vouloir faire avancer le “pacte européen pour les migrations”. Ce pacte organise un véritable coup d’état juridique, puisque sous couvert d’harmoniser les règles, l’union européenne va déposséder les Nations du droit de définir elles-mêmes leur politique migratoire.

Vous avez flouté la notion de réfugiés et de migrants, instauré le regroupement familial élargi aux frères et sœurs, contraint les pays aux localisations forcées, restreint les possibilités de reconduite aux frontières, encouragé les ONG dans le rôle de complice des passeurs.

En clair : vous voulez déposséder des États et des peuples du dernier des droits qu’il leur reste : celui de décider qui entre chez eux et qui doit en sortir, alors que votre priorité devrait être de rétablir des frontières en France et de poser des frontières à l’Europe, vous voulez déposséder les peuples, notre peuple, du droit légitime d’être est de demeurer lui-même.

Demain l’Europe sera t-elle encore l’Europe si comme à Cologne, les journées sont rythmées par l’appel du muezzin, sera t-elle encore l’Europe si comme dans des villes belges et hollandais, une majorité d’habitants prêtent allégeance au roi du Maroc ou au sultan Erdogan, enfin si comme tant de quartier de France une autre civilisation s’impose et avec elle un rapport aux femmes qui nous est étranger.

L’Europe peut survivre à des déficits supérieurs à 3% du PIB mais elle ne se relèverait pas d’un déficit prolongé des naissances, compensée par des migrations extérieur.

Les Nations d’Europe ne veulent être ni dissoutes, ni remplacées, ni submergées. L’élection présidentielle des 10 et 24 avril prochain ne décidera pas seulement du sort de la France mais de celui de l’Europe toute entière. Monsieur le président de la république comment pouvez-vous vous prétendre aujourd’hui en rassembleur en Europe alors que vous aurez été jusqu’au bout le diviseur de la France, préférant à l’unité du pays la concurrence généralisée et donc la guerre de tous contre tous.

Vous vous êtes comporté comme un liquidateur à la tête de l’état français : vous aurez minutieusement joué au casino avec l’industrie française, bradée à des puissances étrangères, et dont Alstom restera à jamais un symbole de trahison des intérêts nationaux.

Vous aurez laissé l’État être contesté dans son autorité, la Nation affaiblie dans sa souveraineté, le peuple attaqué dans son identité et dans ses libertés.

Devant promesses d’un monde nouveau, il ne restera que vos brimades, vos humiliations, votre cynisme et votre mépris qui auront contribué à rendre le peuple triste, à affaiblir sa force vitale, à le faire douter de l’avenir, à le faire douter de lui-même.

Alors que la France a besoin de rayonner de nouveau pour exprimer sa puissance, vous avez éteint sa lumière, pour la France mais aussi pour l’Europe, il est vital que votre mandat reste unique.

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