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France 2 diffuse ce lundi à 21h10 les premiers épisodes du « Tour du monde en 80 jours », une version moderne et « revisitée » du chef-d’œuvre de Jules Verne. Coproduite pour l’Alliance européenne, cette série met en scène David Tennant dans la peau du gentleman Phileas Fogg aux côtés du Français Ibrahim Koma dans le rôle de son fidèle serviteur Jean Passepartout. Le détective Fix du livre n’apparaît pas dans cette version qui le remplace par une journaliste intrépide et féministe, Abigail Fix.

Jean Passepartout

Tout a commencé il y a cinq ans chez un bouquiniste. « Nous cherchions de grandes histoires avec du souffle. Le Tour du monde en quatre-vingts jours s’est imposé », se souvient le producteur Simon Crawford Collins, que 20 Minutes a rencontré au festival  Canneséries. En pleine crise des migrants, alors que le Royaume-Uni se déchire sur le Brexit et que Trump est élu aux Etats-Unis, « nous avions l’impression que des murs se construisaient un peu partout dans le monde », explique-t-il. Adapter le roman de Jules Verne semblait « vraiment opportun, et avant même d’avoir entendu parler du Covid. » « Une occasion de montrer le monde, d’autres peuples et cultures », renchérit le scénariste, producteur et cocréateur de la série avec Caleb Ranson, Ashley Pharoah.

Phileas Fogg

Cette adaptation prend des libertés tout en respectant l’esprit de l’œuvre d’origine. « Je pense que faire de Phileas Fogg un anti héros blessé, un peu naïf, presque enfantin, est une idée moderne. Il va au même club tous les jours, il y mange la même chose et il voit les mêmes personnes… Et une petite carte postale va changer tout cela », raconte le scénariste. Passepartout est tout l’opposé. « C’est un homme qui ne se pose jamais, qui a peur de tomber amoureux, peur de s’installer », continue-t-il. […]

Benesch. « Abigail Fix est notre invention. Nous voulions un personnage féminin fort. En tant que reporter, elle représente un peu le public. Quand Phileas Fogg est malpoli avec ses hôtes en Inde, elle le remet en place et lui rappelle les bonnes manières. Mettre en avant son féminisme nous sert, à la fois en tant que thème, mais aussi pour apporter de l’humour comme lorsqu’elle balance ‘une femme a autant besoin d’un homme qu’un poisson d’une bicyclette’ », glisse le créateur.

L’humour joue la carte du choc des cultures, notamment entre le Britannique Phileas Fogg et le Français Jean Passepartout, en revanche, pas question de moquer les autres cultures. «Le colonialisme est un sujet brûlant. Voilà, un aristocrate Anglais qui fait le tour du monde. Nous devions donc trouver un sens de l’humour pour permettre un contrepoint. Nous ne rions pas des gens qu’il rencontre, mais nous rions de sa réaction embarrassante», analyse Ashley Pharoah. […]

20 minutes

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