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De quelle manière le paysage musical français s’est enrichi grâce à la diversité ? C’est le sujet central abordé dans l’exposition-événement « Douce France. Des musiques de l’exil aux cultures urbaines » à découvrir au Musée des arts et métiers (CNAM) jusqu’en mai 2022. Le fil conducteur en est la carrière du chanteur franco-algérien Rachid Taha.

« Douce France » revisite, des mots du CNAM, « l’émergence artistique de la génération dite “beur”, symbole de l’intégration métissée et joyeuse d’une jeunesse issue de l’immigration » à travers la trajectoire singulière du chanteur franco-algérien Rachid Taha, décédé brutalement d’un arrêt cardiaque dans son sommeil en septembre 2018. Un choix que les commissaires de l’exposition défendent bien, en présentant le musicien comme « un artiste engagé de renommée internationale qui a donné ses lettres de noblesse au rock arabe » et qui a « ouvert la voie à toute une galaxie d’artistes qui incarnent aujourd’hui le talent et la créativité française ».

L’exposition, conçue par les historiennes Naïma Yahi et Myriam Chopin, nous embarque dans une aventure qui débute dans les années 1960 « où l’on écoute les chansons de l’exil dans des cabarets orientaux ou des cafés immigrés ». Les années 1970 ont marqué « un tournant, dans le sillage des mobilisations pour l’égalité, avec l’arrivée d’une génération d’artistes engagés qui sortent de l’invisibilité et accèdent à l’espace médiatique ».  […]

« Il s’agit là de la transmission d’un récit qu’on a besoin de connaître, affirme Myriam Chopin à l’AFP. Tant que l’on ne l’aura pas inclus dans le récit national, il n’y aura pas de ‘Douce France’». Pour joindre l’utile à l’agréable, les visiteurs sont invités à participer à un « karaoké du bled » pour chanter en français, en arable ou en kabyle, « les succès de notre patrimoine musical ». Voici donc une visite culturelle à placer dans l’agenda jusqu’au 8 mai 2022.

Saphirnews

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