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La revue de presse de France Inter du 20/11/2021

15:00

La population de Boisséjour, un hameau de Ceyrat au sud de Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme a tranché. Au terme d’une semaine de consultation du 15 au 19 novembre, elle s’est largement prononcée pour le maintien des sonneries de cloches chaque heure au cours de la nuit. Alors que 273 foyers avaient reçu un bulletin de vote avec la question suivante :” Etes-vous favorable à l’arrêt nocturne des cloches de l’Eglise de Boisséjour (de 22 heures à 7 heures) ?” 124 ont répondu. Le dépouillement a eu lieu au cours de la matinée du samedi 20 novembre et donne clairement la tendance : 91 non, 32 oui et un bulletin nul.

Pour Anne-Marie Picard, la maire de Ceyrat (SE) : “Le résultat est sans appel. Il correspond à tout ce que j’ai pu entendre lorsque j’allais à Boisséjour, ce qui prouve que les gens du village, des villages en général, sont attachés au patrimoine et aux sons de la France. Ça correspond tout à fait à une loi parue en janvier 2021 suite à l’affaire du coq Maurice ; ça correspond à ce que souhaitent les gens : rester au plus près des habitudes“.

France 3 Auvergne

9:00

En décembre, Gaël Drillon, quadra BCBG achète une maison à Boisséjour, localité rattachée à Ceyrat (Puy-de-Dôme), ville de 6400 habitants qui jouxte Clermont-Ferrand. Depuis, son sommeil est ratatiné par le ressac des cloches de l’église à deux pas de son domicile. Elles sonnent sans discontinuer. Toutes les demi-heures, de jour comme de nuit. Gaël Drillon compte. Plus de 560 fois par vingt-quatre heures, dont près de 200 la nuit, avec les trois angélus à 7 heures, midi et 19 heures.

 Très vite, le nouveau venu le signale à la maire de Ceyrat, accompagné de quelques compères de galère. Il assure qu’elle est alors en faveur de l’arrêt des cloches la nuit, entre 22 heures et 7 heures.«Tout le monde me dit que j’aurais pu vérifier ça avant de m’installer. Mais on est au XXle siècle!» se justifie Gaël Drillon.

Avec sa chemise à fleurs, sa doudoune orange fluo et ses longues mèches grises et soyeuses, Gaël Drillon «rase les murs». Sa maison, un ancien garage et corps de ferme, est aménagée comme une chaumière trendy, avec baie vitrée et fauteuil suspendu en rotin. Délit de belle gueule? Aura de Parisien? «Ouais, j’ai ma petite moto, j’ai ma petite veste. Et alors?»

Dans sa pétition. Gaël Dralon écrit: «Outre la nuisance sonore, cet excès de manifestation religieuse sur l’espace public constitue un prosélytisme puissant et illégal. Un appel à la religion catholique, plusieurs fois par heure, et l’angélus trois fois par jour, n’est pas de nature à respecter la diversité des citoyens du bourg

Une consultation publique, menée de lundi à vendredi, doit départager les traditionalistes et les modernistes, les résultats sont attendus ce samedi.

Libération

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