Fdesouche

Aux États-Unis, un groupe de chercheurs, d’enseignants et de militants ont décidé de lancer leur propre université. Une manière de lutter contre une idéologie qui, selon eux, gangrène l’enseignement supérieur et même les plus prestigieuses institutions: celle qui impose la «censure» et empêche «la liberté de penser». «Nous ne pouvons pas attendre des universités qu’elles se réparent elles-mêmes. Alors, nous en créons une nouvelle» affirment-ils.

Ainsi, l’établissement sera baptisé «l’Université d’Austin» et se situera dans l’état du Texas. Il ne dispense pas de diplômes pour l’instant, précisent ses fondateurs. Mais un enseignement sera organisé dès l’été prochain dans le cadre d’un programme baptisé «Forbidden Courses» («les cours interdits», littéralement), est-il indiqué sur le site web de la faculté. Il sera proposé «aux meilleurs étudiants d’autres établissements» qui pourront ainsi assister à «une discussion animée autour des questions les plus provocatrices et menant souvent à une forme de censure ou d’autocensure dans la plupart des universités». Selon le président de cette toute nouvelle université, Pano Kanelos, cet enseignement réunira des professeurs de tous les bords politiques afin «d’aider les étudiants à forger leurs propres opinions et idées», précise-t-il au New York Times.

«L’Université d’Austin est une université d’arts libéraux qui se consacre à la liberté de la recherche, la liberté de conscience et la discussion civilisée», lit-on encore sur le site. «Afin de garantir ces principes, l’université est farouchement indépendante tant financièrement, intellectuellement que politiquement.» Privée et pas encore accréditée, l’université d’Austin entend développer plusieurs masters en entrepreneuriat et leadership dès l’automne 2022 puis, un an plus tard, un master en politiques, histoire, éducation et service public. […]

Pano Kanelos, indique au New York Times que l’idée a surgi après plusieurs échanges, notamment avec Bari Weiss. Cette journaliste s’est fait connaître pour avoir quitté le prestigieux journal américain après avoir été harcelée. La raison? Elle ne pensait pas «comme il faut», indique-t-elle. Parmi les membres fondateurs se trouve Peter Boghossian, professeur de philosophie qui a démissionné de son poste à l’université de Portland après avoir été lui aussi harcelé. Au Figaro Étudiant, il témoignait: «L’université n’est plus le lieu où la curiosité intellectuelle prospère, c’est désormais le lieu où elle meurt.» […]

Le Figaro

Fdesouche sur les réseaux sociaux