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Bagnolet (93) : polémique autour du syndicat de parents d’élèves « Front de Mères » accusé d’être racialiste et indigéniste (MàJ)

12/11/2021


10/11/2021

Des habitants de Bagnolet, en Seine-Saint-Denis, ont adressé une lettre ouverte au maire de la commune dénonçant l’ouverture de la Maison de l’écologie populaire inaugurée en mai. Ils s’inquiètent notamment du discours tenu par le syndicat de parents d’élèves Front de mères, une des deux entités gérant ce lieu consacrée à l’écologie.

Ce lundi, une trentaine d’habitants de Bagnolet ont publié en ligne une lettre ouverte adressée au maire de la commune, Tony Di Martino (PS), y critiquant l’ouverture de ce lieu et la présence du Front de mères. Ce mardi soir, quelque 80 personnes y avaient ajouté leur paraphe.

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« Je trouve ça dangereux qu’on puisse tenir un discours pareil », estime un signataire qui se décrit comme lecteur assidu de l’hebdomadaire Charlie Hebdo. « Les thèses racialistes, ça suffit ! J’ai plein d’amis profs et je peux vous dire qu’ils ne sont pas racistes ! C’est fou de penser un truc pareil. » « Les enseignants ne jugent pas l’intelligence d’un enfant à sa couleur de peau, s’émeut de son côté une professeure signataire. S’il y a des critiques à faire sur l’école, celle-là me retourne le ventre ! C’est dingue que ce texte n’ait pas été dénoncé plus tôt quand on voit l’image de Fatima Ouassak dans les médias ».

Un « non-sujet » pour la municipalité

Cette politologue, porte-parole de Front de mères, vient justement de rejoindre le conseil citoyen qui sera associé au conseil départemental de Seine-Saint-Denis pour son nouvel observatoire des discriminations.

Pour la municipalité, cette polémique est un « non-sujet ». « Ce n’est pas le Front de mères, mais Alternatiba qui nous a sollicités sur ce projet. Ce lieu appartient à Séquano aménagement (une société d’économie mixte dont l’actionnaire principale est le conseil départemental) qui a signé une convention d’occupation temporaire avec Alternatiba. Elle doit d’ailleurs se terminer à la fin de l’année. »

Fatima Ouassak, révoltée par ses attaques, estime de son côté que cette lettre a été signée par des personnes « connues pour être racistes de LREM, du Printemps républicain et de Riposte laïque ». La politologue a refusé de répondre à nos questions sur le contenu de son texte fondateur, martelant que « sa ligne était de ne jamais répondre aux provocations haineuses ». Quant à Alternatiba, il n’a pas souhaité commenter un « non-événement ».

Le Parisien

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