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Louis Aliot : "La question migratoire passe derrière le pouvoir d'achat"

Le pouvoir d’achat avant l’immigration, la volonté d’un retour à l’ISF, la responsabilité d’Eric Zemmour dans la perte de dynamique de Marine Le Pen, la recomposition politique du camp national… Le porte-parole de campagne de Marine Le Pen et maire de Perpignan (RN) Louis Aliot analyse pour L’Express la bataille élyséenne qui démarre et l’avenir du Rassemblement national. Entretien. PUBLICITÉ

L’Express : “Rendre aux Français leur argent et leur pays”, c’est l’une des promesses de Marine Le Pen. Le pouvoir d’achat sera-t-il le thème phare de sa campagne ? 

Louis Aliot : Il sera l’un des thèmes forts. Lorsqu’on regarde les sondages, on voit que le pouvoir d’achat, avec les dépenses de santé, arrive systématiquement en première position dans les préoccupations des Français. Pour nos concitoyens, ce sont les questions sociales et sanitaires qui prédominent, arrivent ensuite les questions de sécurité et d’immigration.  

La question migratoire sera donc repoussée au second plan ?  

Elle est évidemment un sujet de premier ordre, mais aujourd’hui, la question migratoire passe derrière le pouvoir d’achat, qui est une préoccupation immédiate pour la population. Après, on peut évidemment faire des liens entre l’immigration et les questions de dépense et de santé, via l’Aide médicale d’Etat par exemple.  

N’avez-vous pas peur de vous détacher d’une partie de votre électorat, qui pointait déjà du doigt une proposition trop édulcorée sur le sujet ?  

On voit bien que tous les candidats tentent de se positionner sur notre thématique principale. Personne ne conteste le fait que nous parlons de l’immigration depuis trente ans, nous sommes identifiés sur ce sujet. Et à la grande différence de ceux qui se positionnent aujourd’hui dans notre ligne sur cette question, nous n’avons jamais été au pouvoir. Plus personne ne croit Emmanuel Macron ou Xavier Bertrand quand ils disent qu’ils vont régler la question migratoire, puisqu’ils ont déjà été aux affaires et n’ont rien fait, et c’est ce que nous répéterons inlassablement tout au long de la campagne. En tant que maire, je vois que mes concitoyens sont préoccupés par des questions du quotidien : sécurité et pouvoir d’achat. Le reste relève des grands débats théoriques, l’immigration est une question première et sous-jacente mais elle doit se conjuguer avec les préoccupations immédiates du quotidien, il faut aujourd’hui répondre à d’autres interrogations, et je pense que nous avons pris le bon tempo.  (…)

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