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Le candidat à la présidentielle Yannick Jadot espère briser la malédiction des écologistes qui n’ont jamais fait plus de 5,25% à la présidentielle. Il assume de revendiquer une “écologie de gouvernement”. Ce positionnement, assez peu radical, a failli lui jouer des tours pendant la primaire. Quatre jours après sa victoire à la primaire des écologistes, le candidat à la présidentielle Yannick Jadot détaille au JDD les grandes mesures de son projet : élevage industriel, malbouffe, smic, institutions, immigration

Vous président de la République, quelles seraient vos trois premières mesures ?

Ma priorité, c’est l’action. Dès mon premier jour, j’engagerai la sortie de l’élevage industriel. Il faut interdire l’élevage en cage, accompagner les paysans vers des modèles où les animaux évoluent en plein air, réinstaller les agriculteurs dans les campagnes, avec des revenus décents. Ce qui permettra de remplir un autre objectif : lutter contre la malbouffe, donc contre les maladies chroniques et l’obésité.

J’extirperai les lobbys qui gangrènent l’économie française et vampirisent les subventions et les politiques publiques pour qu’enfin ce soit le climat, la santé, l’environnement et la justice sociale qui priment. Chaque euro d’argent public sera conditionné à la protection de l’environnement. […]

Le coût de votre programme est gigantesque. Comment le financeriez-vous ?

Mon programme coûte 50 ­milliards par an mais va créer 1,5 million d’emplois, revivifier l’économie, et enclencher un cercle vertueux d’investissement et de consommation responsable. La transition agricole sera financée par les 9 milliards de l’argent de la politique agricole commune en le fléchant sur l’agroécologie. Nous allons restaurer un impôt sur la fortune et aller vers l’ISF climatique. Le patrimoine financier qui investit dans les énergies fossiles sera davantage taxé. Il faut décarboner la finance ! Nous augmenterons aussi la TVA sur les produits qui ont fait trois fois le tour de la planète et qui ne seront jamais réparables. En investissant sur les logements, les transports, une alimentation saine, contre le gaspillage, nous rendrons aux Français l’équivalent d’un treizième mois d’économies.

Immigration, sécurité : les questions régaliennes ne sont-elles pas votre talon d’Achille ?

Mais ceux qui sont censés être crédibles ont tous échoué! Depuis longtemps, j’ai fait des propositions pour repenser les missions de nos policiers et de nos gendarmes : une grande loi de programmation ; une transformation du ministère de l’Intérieur en ministère de la Protection républicaine. La gestion de l’asile sera confiée à un grand ministère des Solidarités et de l’Intégration, et les cultes relèveront du ministère de la Justice. Sur l’immigration, il ne faut rien céder à l’extrême droite. Le regroupement familial est déjà très encadré. Qui veut-on renvoyer ? Les étudiants, les infirmières, les médecins étrangers? Celles qui font le ménage la nuit dans nos locaux ? Ayons une politique responsable, mais sortons des fantasmes.  […]

Le JDD

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