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28/08/2021

Réponse de la Commission Européenne :

La Commission a connaissance des réponses données par le gouvernement allemand en 2017 et 2019 aux membres du Bundestag concernant les «liens personnels» entre certains anciens représentants du Secours islamique Allemagne et les Frères musulmans, ainsi que de l’interdiction du Secours Islamique Monde par les autorités israéliennes en 2014(1).

Le règlement financier (RF)(2) fixe des règles, fondées sur des critères objectifs, pour l’octroi de fonds aux entités. Pour ce qui est de l’aide humanitaire, les organisations non gouvernementales doivent faire évaluer leurs systèmes, leurs règles et leurs procédures pour devenir des partenaires certifiés de l’UE.

La Commission n’opère aucune discrimination fondée sur la religion ou les convictions et ne classe pas les organisations partenaires en fonction de leur appartenance religieuse.

La Commission pratique une «tolérance zéro» à l’égard de tout comportement inapproprié de la part des partenaires qui reçoivent des fonds de l’UE. L’UE est fermement résolue à lutter contre le terrorisme et s’oppose à toute incitation à la violence ou à la haine. La Commission ne peut tolérer, et ne tolère, aucun soutien au terrorisme(3) et prendra immédiatement des mesures si elle vient à avoir connaissance d’éléments de preuve à cet égard, en excluant du financement de l’UE, au moyen du système de détection rapide et d’exclusion, les entités qui financent le terrorisme ou commettent des infractions terroristes(4). La bonne utilisation des fonds de l’UE est en outre garantie par des mécanismes stricts (tels que la suspension du contrat ou des paiements, la résiliation du contrat et le recouvrement des fonds et des ressources économiques de l’UE) qui sont régis par le règlement financier et par les conventions conclues avec les bénéficiaires des fonds de l’UE.

Les entités qui exécutent des fonds de l’UE font également l’objet de mesures restrictives de l’UE(5). À cet égard, les personnes et entités désignées par l’UE comme étant soumises à des sanctions ne peuvent pas recevoir de financements de cette dernière(6). La Commission renvoie aux réponses du commissaire chargé du budget et de l’administration aux questions écrites de la procédure de décharge 2019(7).

(1) https://www.theguardian.com/world/2020/jul/27/islamic-relief-to-contest-israeli-terrorism-allegations-in-court
(2) JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
(3) COM(2020) 795 final du 9.12.2020.
(4) Article 136, paragraphe 1, point d), du règlement financier
(5) Article 215 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne
(6) www.sanctionsmap.eu
(7) Notamment à la question écrite no 38: https://www.europarl.europa.eu/cmsdata/216929/Discharge%20Questionnaire_Hahn_Commission%20replies%20consolidated%20final%20clean.pdf


Question :  Financement d’une association islamiste par la Commission européenne

La Commission a certifié Islamic Relief Germany comme partenaire humanitaire pour la période 2021-2027, et lui a déjà octroyé 712 000 euros de subventions.

Cette association est considérée comme proche des Frères musulmans par l’Allemagne et figure sur la liste des organisations terroristes en Israël.

Alors que l’Europe subit une vague terroriste sans précédent, qui a notamment coûté la vie à près de trois cents Français, comment la Commission peut-elle financer une organisation proche des Frères musulmans, partie intégrante des réseaux islamistes?

Ce n’est pas la première fois que la Commission finance ce type d’organisations puisqu’elle a, par exemple, financé le «European Muslim Network» (Réseau musulman européen, créé par Tariq Ramadan), le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF, dissous par le gouvernement français), le Forum des organisations européennes des jeunes et des étudiants musulmans (Femyso) et «Empowering Belgian Muslims».

À la lumière de ces informations, la Commission:

1. peut-elle justifier les décisions ayant conduit à ces partenariats, en dépit des liens connus de ces associations avec la mouvance islamiste?

2. entend-elle résilier ses engagements avec Islamic Relief et cesser les versements de subventions?

3. compte-t-elle dénoncer publiquement le rôle des Frères musulmans dans la montée de l’islamisme et annuler toutes subventions aux associations de cette mouvance?



04/07/2021

Selon des médias allemands, des associations extrémistes islamistes ont reçu des financements de l’Europe. L’association proche des Frères musulmans, « Islamic Relief Germany », aurait perçu 712.000 euros de la Commission européenne. Ces organisations parviennent généralement à utiliser une couverture d’association caritative.

Atlantico : Comme l’ont révélé plusieurs médias comme Die Welt en Allemagne, des associations extrémistes islamistes ont reçu des financement de l’Europe. Rien qu’en 2019, l’association proche des Frères musulmans « Islamic Relief Germany » aurait perçu 712 000 euros de la Commission européenne. La Direction générale pour la protection civile et les opérations d’aide humanitaire européennes de la Commission européenne (ECHO) serait en cause. Est-il possible que des associations dont les valeurs sont incompatibles avec celles de l’UE aient profité des failles du système pour recevoir de telles sommes ? Comment ont-elles procédé ? Ont-elles utilisé une couverture d’association caritative par exemple ?

Florence Bergeaud-Blackler (chercheuse au CNRS)D’abord, il faut bien préciser les termes. Comment détermine-t-on qu’une association est « extrémiste », que ses valeurs ne sont pas compatibles avec celles de l’UE ? La Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne (UE) d’application, obligatoire depuis le Traité de Lisbonne (2009), énonce un certain nombre de principes comme l’égalité entre les hommes et les femmes, la liberté de pensée, de conscience et de religion laquelle inclut d’être libre de ne pas en avoir ou bien d’en changer.

Une ONG qui ne respecte pas ces critères ne devrait, en théorie, jamais être financée ou ni recevoir un quelconque appui des institutions européennes. Pourtant, ces financements et ces appuis passent à travers les mailles du filet parce que bien sûr elles dissimulent leurs activités, mais aussi parce qu’elles se cachent derrière des œuvres caritatives ou la défense des droits humains.

Le cas « Islamic Relief » est particulièrement emblématique. Cela fait une vingtaine d’années que cette ONG  humanitaire (et ses bureaux nationaux) sont accusés de liens avec des réseaux terroristes. Plusieurs fois elle a été épinglée en raison de propos antisémites (le département d’Etat américain). En Europe des pays comme la France, la Suisse, les Pays-Bas, l’Allemagne, ont repéré depuis longtemps les liens d’Islamic Relief avec la confrérie des Frères musulmans. Pourtant « Islamic Relief Germany » aurait perçu 712 000 euros de la Commission européenne. En 2019-2020, la Suède -pays où les Frères ont une certaine influence- a accordé à Islamic Relief Worldwide la somme de 2,1 millions de dollars pour un « soutien humanitaire » à Gaza. Et cela alors qu’en 2016 l’Agence suédoise pour les contingences civiles indiquait que Islamic Relief était une « organisation clé » dans le soutien aux Frères musulmans, qu’elle soutenait des milices dans le conflit syrien, que les Émirats arabes unis avaient inclu des agences Islamic Relief sur sa liste d’entités terroristes dès 2014.

Les fondateurs de Islamic Relief ont des liens proches avec la confrérie quand ils n’en sont pas des cadres, et ils ont été très impliqués dans la diffusion du frérisme en Europe.

Essam El-Haddad, cofondateur d’Islamic Relief Worldwide et ancien administrateur d’Islamic Relief Worldwide et d’Islamic Relief-UK a été un haut responsable des Frères musulmans.

Ahmed Al-Rawi, ancien directeur d’IRW, a été président de l’organisation frériste européenne FIOE, en plus d’être membre du Conseil Européen de la Fatwa sous la houlette de Youssef el-Qardahoui.

La suite de l’ITW sur Atlantico


05/09/2020

Selon le Sénat de Berlin et le gouvernement fédéral, Islamic Relief Deutschland a des liens avec des organisations de l’environnement des Frères musulmans. Le gouvernement fédéral a confirmé dans une réponse écrite à une petite question du groupe parlementaire FDP du 15 avril 2019 à nouveau des “liens personnels importants” entre “Islamic Relief Worldwide” ainsi que “Islamic Relief Deutschland” avec les “Frères musulmans” ou des organisations proches de ceux-ci. Le gouvernement fédéral a confirmé dans le même temps que “les rapports annuels accessibles au public d'”Islamic Relief Deutschland” et d'”Islamic Relief Worldwide” montrent que “Islamic Relief Deutschland” transfère la majeure partie du financement des projets à “Islamic Relief Worldwide””.

Islamic Relief est accusé d’avoir des contacts avec les Frères musulmans. Néanmoins, le ministère fédéral des Affaires étrangères a soutenu l’association. Suite à une enquête de WELT AM SONNTAG, Aktion Deutschland Hilft suspend maintenant sa coopération.

L’alliance Aktion Deutschland Hilft a suspendu l’adhésion de l’organisation Islamic Relief Germany jusqu’à nouvel ordre. Cette information a été communiquée à WELT AM SONNTAG par une porte-parole de l’alliance des organisations de secours en cas de catastrophe. Selon les informations, cette réunion a été précédée d’une réunion extraordinaire du conseil d’administration de l’association avec des représentants du Secours islamique, jeudi à Bonn. Islamic Relief aura désormais la possibilité de “réviser ses structures et ses systèmes”, poursuit le communiqué.

Le Secours islamique se décrit comme un “partenaire des nécessiteux et des démunis dans le monde”. Cependant, l’organisation à but non lucratif basée à Cologne a été critiquée pour avoir entretenu des contacts avec des représentants de l’islam fondamentaliste. L’année dernière, le gouvernement allemand a répondu à une petite enquête du FDP en déclarant qu’il existait des “liens personnels importants” entre le Secours islamique et les Frères musulmans islamistes ou des organisations qui leur sont proches.

Le ministère israélien de la défense considère le bureau international de l’organisation, Islamic Relief Worldwide, comme faisant partie de l’appareil de financement du Hamas, organisation islamique radicale. Le Secours islamique rejette ces accusations. Islamic Relief Germany et Islamic Relief Worldwide sont tous deux “de pures organisations d’aide et rejettent fermement le terrorisme ou toute forme de violence”, a déclaré un porte-parole. Il a déclaré que l’accusation d’Israël faisait l’objet d’une procédure judiciaire en cours.

En 2019, Aktion Deutschland Hilft a collecté des dons pour un montant de 36 millions d’euros. Sur ce montant, environ 2,5 millions d’euros sont allés au Secours islamique, selon les informations figurant dans le rapport annuel. Les appels aux dons sont diffusés par ARD, entre autres, en tant que partenaire médiatique officiel, et touchent un public de plusieurs millions de personnes. Le président du conseil d’administration de l’alliance est le ministre fédéral des affaires étrangères Heiko Maas (SPD). Pendant des années, le ministère fédéral des Affaires étrangères a également soutenu directement le Secours islamique. Ces subventions, d’un montant de plusieurs millions d’euros, ont déclenché un audit de la Cour des comptes fédérale, qui s’est achevé cette année. Les résultats de l’audit ont été classés comme confidentiels. Il contenait “dans une large mesure … des informations relatives à la protection de la constitution”.

Selon le Secours islamique allemand, un projet avec le ministère fédéral des Affaires étrangères a expiré en mars 2020. A cette époque, il y avait encore un paiement du ministère. “S’il y avait effectivement eu des doutes sur la légitimité du financement, Islamic Relief Germany aurait été confronté à des demandes de remboursement et aurait dû faire face à des accusations d’appropriation illégale de fonds”, a expliqué un porte-parole de l’association. L’association espère continuer à recevoir des fonds du Foreign Office à l’avenir.

Plus récemment, deux responsables d’Islamic Relief Worldwide ont démissionné suite à des allégations d’antisémitisme. Dans un communiqué de presse, l’organisation a annoncé un processus de réforme.

WELT

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