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LUXEMBOURG – Une jeune Luxembourgeoise parle du harcèlement de rue dans le pays via Instagram, afin de sensibiliser sur le phénomène.

«Je vais bien te détruire ta chatte»: c’est le commentaire proféré dans un train à une jeune femme par un homme. C’est aussi l’un des nombreux témoignages de victimes de catcalling (harcèlement de rue) relayés par Anne, 23 ans, sur son compte Instagram «Cat calls of Luxembourg».

«La jeune femme était terrorisée. Elle s’est éloignée de l’homme qui s’était assis en face d’elle, afin de trouver de l’aide, mais les autres wagons étaient vides, alors elle est descendue avant sa station», poursuit-elle. La Luxembourgeoise écrit les phrases des harceleurs de rue à la craie là où c’est arrivé, prend une photo et la publie sur son compte. «Un classique, c’est le “Sale pute!”, que te sort en général un catcaller qui a démarré par “t’es trop jolie, c’est quoi ton numéro?” et que tu n’as pas daigné lui répondre», commente Anne.

(…) Ce qu’elle espère? «Donner un espace où se sentir écoutée». Sensibiliser. «Quand j’en ai parlé à un ami, il était surpris de la masse de témoignages. Il a demandé à sa mère et sa copine si c’était courant. Elles lui ont dit oui». Enfin, «même si trois mecs qui font ça réalisent à quel point c’est dégueulasse et arrêtent, cela fera toujours trois harceleurs de moins», conclut-elle.

L’Essentiel

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